Grieves « Together/apart »

« Together/appart » est le 3ème album de ce MC de Seattle, et son premier sur le label Rhymesayers, aux côtés d'artistes de référence tels Brother Ali, BK-One ou Atmosphere. Un album très homogène, sans véritable coup d'éclat, mais d'une qualité globale indéniable. Son flow sert de fil conducteur, et les accompagnements de son acolyte Budo, producteur, multi-instrumentiste, véritable touche à tout, sont toujours au diapason. Grieves joue sur un fil, entre ombre et lumière, mais loin de basculer du côté sombre, il semble même souvent pencher vers la lumière. Les touches de piano, tout comme les cuivres jazzy, servent à merveille la mélancolie douce, alors que les claviers sonnent généralement plus soul-funk, et la guitare électrique génère une tension et du relief à l'ensemble. L'album aurait encore gagner en densité s'il avait été un poil plus court, mais il est difficile de faire la fine bouche devant une telle qualité.

Grieves - Together/apart - 2011 - Rhymesayers

Concours – 2 places à gagner pour le Festival Chausse Tes Tongs


De la lune on entend tout vous propose de gagner 2 places pour le festival trégorois qui monte. Une pour la soirée du vendredi 5 août et une autre pour la soirée du samedi 6 août. Pour cela il vous suffit de laisser un commentaire avec votre adresse mail.  Les 2 personnes gagnantes seront tirées au sort (fin du concours le dimanche 31/07/2011 à 18h00) et remporteront une place chacune.

"Pater" Alain Cavalier

Pater, dernier film de Alain Cavalier, cinéaste singulier a créé l'événement au dernier festival de Cannes. Les thèmes du film sont la politique, la paternité et le cinéma. Pater est un jeu de rôle mettant en abîme un réalisateur et son acteur principal (Vincent Lindon) qui se prêtent respectivement au jeu du Président de la République et de son premier ministre. Dans sa forme, le film est assez iconoclaste puisque la frontière entre fiction et réalité est pour ainsi dire hyper floue donnant ainsi tout son intérêt au film. On assiste ainsi à des scènes assez drôles, avec un décalage entre le décor du propre domicile des acteurs et le discours très sérieux du rôle qu'ils interprètent. Comme le titre l'indique, le film tourne autour du père. Alain Cavalier ayant notamment décidé de faire ce film après avoir longuement parlé avec Vincent Lindon de leurs pères respectifs. Il y est aussi question du rôle du père dans le sens littéral du terme que ce soit père de la nation ou "papa", et des responsabilités notamment que cela implique. La scène où Alain cavalier, face à son miroir avec son menton retouché par la chirurgie esthétique afin ne pas ressembler à son père, comprend finalement tout l'amour qu'il a pour ce dernier, est symptomatique du film. Pater est une expérience cinématographique inhabituelle qui confère au film son statut d'ovni.

Festival Chausse Tes Tongs - 5 & 6 août 2011

Le Festival Chausse Tes Tongs se déroule à un rythme bisannuel et la dernière édition remontant à 2009 (voir les compte-rendus ici et ), l'heure est bientôt venue pour la 4ème édition. Et cette année, le festival avec toujours à sa tête Kristen Lasbleiz, prend encore une nouvelle dimension. Certains septiques se plaindront peut-être du manque de tête d'affiche mais c'est parce qu'en réalité il n'y a QUE des têtes d'affiche! La programmation est toujours aussi éclectique avec des artistes venant du Mali, d'Angleterre, des États-Unis, de Suède ou encore du Danemark, sans oublier la scène hexagonale avec la part belle donner aux artistes régionaux. C'est ainsi que les styles musicaux vont se mêler les uns aux autres : du rock, de la pop, de l'électro, du reggae, de la soul, du funk, et j'en passe. Tout est réuni pour le plaisir de nos oreilles, alors s'il y a un festival qu'on ne loupera pas cet été, c'est bien celui-là. D’abord car il se déroule près de chez nous, dans l'une des plus belles régions de la Bretagne (ce qui ne gâte rien). Ensuite parce que ce genre d'initiative locale et associative est à soutenir plus que jamais. Mais avant tout en raison de sa programmation vraiment alléchante.


Vendredi 5 août 2011 :

Blitz the Ambassador
The Foves (Brest, France)
Un Rock aux influences très 60’s et 70’s pour les vainqueurs du tremplin.
Manatee (Caen, France)
Une pop mystérieuse, avec une chanteuse aux faux-airs de Bjork.
Jaqee (Suède / Ouganda)
Du reggae qui balance entre pop et soul. (chronique de "Land of The Free")
Blitz The Ambassador (USA / Ghana)
Entouré de The Embassy Ensemble, il a enthousiasmé le public des Transmusicales de Rennes cet hiver. A ne pas manquer ! (chronique de "Native Sun")
Stand High Patrol (Brest, France)
Un subtil mélange de dub, de dubstep, et de reggae, le tout savamment parsemé d’accents hip hop, trip hop, techno et new wave.

Samedi 6 août 2011 :

WhoMadeWho
N'Diale (Bretagne / Mali)
Le quartet de Jacky Mollard rencontre la chanteuse malienne Foune Diarra et ses musiciens.
Shaolin Temple Defenders (Bordeaux, France)
Un groupe qui aime partager son amour de la Soul Music des 60’s et 70’s.
The Jim Jones Revue (Grande Bretagne)
Du rock n’ roll garage inspiré des légendes Little Richard, MC5, Chuck Berry ou encore Jerry Lee Lewis.
WhoMadeWho (Danemark)
Un crossover électro-disco-pop-rock particulièrement jouissif. (chronique de "Knee Deep")
Nasser (Marseille, France)
Une véritable fusion des genres, du punk à l'électro.

Nôze « Dring »

« Dring » est le 3ème album du duo parisien composé de Nicolas Sfintescu et Ezechiel Pailhès, catalogué dans la musique électronique et plus particulièrement dans la house. Pourtant en collaborant avec des musiciens comme Alexandre Authelain à la clarinette et au saxophone, Thibault Frisoni  à la guitare (ces 2 là étant déjà présent sur le précédent) et Emiliano Turi à la batterie et Mathias Mahler au trombone, Nôze prend une forme très organique et s'éloigne de plus en plus du format house traditionnel. Et c'est pour le plus grand plaisir de nos oreilles. Entre véritables morceaux mélancoliques accentués par des petites touches de piano, le sombre « Nubian Beauty » avec la voix rappelant celle de Tom Waits ou les chœurs dignes de Matt Elliott sur « When Tiger Smoked » , morceaux plus jazzy « Cinq » ou tendant vers le reggae « In The Back Of My Ship feat. DOP », le duo n'oublie jamais les amoureux des dancefloors avec le très balkanique « Dring Dring feat. Riva Starr » ou encore « Marabout » sur lequel plane l'ombre de Jacques Higelin. Le duo n'oublie pas non plus la déconne, l'une de ses marques de fabrique, avec le titre « Willi Willi », une improvisation étrange voir carrément malsaine !

Nôze - Dring - Get Physical - 2011

"Case depart" Th.Ngijol, F.Eboué, L. Steketee

Case départ, au vu de la promotion télé orchestrée autour des deux acteurs Thomas Ngijol et Fabrice Eboué, constitue sans conteste la comédie française de ce début d'été. Les deux compères dont les carrières ont débuté par le Jamel comedy club se lancent dans le cinéma. Je ne connais pas particulièrement ce qu'ils ont fait dans leurs one man show respectif et le peu que j'ai vu de leurs talents dans les shows télévisés ne m'a pas toujours convaincu de la pertinence de leur humour. Même s'ils dégagent l'un et l'autre un capital sympathie évident, je me rappelle avoir souvent trouvé calamiteuses les apparitions de Ngijol quand il officiait au Grand Journal de Canal. Fabrice Eboué a pour lui un petit avantage, son physique de "koala", comme le dit Jamel, lui permet d'être drôle avant même d'avoir dit un mot. Voilà pour ce qui est des réserves. Toujours est il qu'un film porté par deux acteurs noirs aujourd'hui en France constitue à lui seul un événement. Et oui, nous n'avons pas eu ni d'Eddie Murphy ni de Denzel Washington. On est pas obligé non plus de faire comme aux Etats Unis certes mais c'est un fait. Le dernier film français porté par un acteur noir doit être black mic mac et ça date! Par ailleurs un film dont le thème est la mise en esclavage des noirs par les blancs est aussi un événement en soi même s'il s'agit ici d'une comédie et qu'on ne s'attend pas à une leçon d'histoire. Cette période de l'histoire de France n'a pour ainsi dire jamais eu l'intérêt du cinéma hexagonal ou presque! Voilà qui est dit et qui donne envie d'aller voir Case départ —Alors quid du film? Au premier abord on se dit qu'on va avoir à faire à une comédie grossière à la mode de chez nous. En fait le trait est caricatural certes mais plus fin qu'il n'y parait. La caricature appuie juste là ou il faut. Comme toute bonne comédie, le postulat de départ se doit d'être simple. Ici deux demi-frères, dont le père martiniquais meurt, se retrouvent propulsés au temps de l'esclavage. Même si ça rappelle évidemment les visiteurs (mais à l'envers) l'idée reste bonne et ça fonctionne. Le décalage s'opère et prête à rire ou sourire souvent. Ngijol et Eboué sont convaincants. Leurs personnages sont bien "gratinés" et le scénario évite la complaisance. Il y a dans le rythme quelques redondances, rien d'extraordinaire dans la réalisation mais l'ensemble fonctionne plutôt bien. Le scénario tient jusqu'au bout, ce qui est un fait assez rare dans la comédie française, qui s'essouffle souvent au bout de la première demi-heure. Pas mal de scènes bien vues et drôles. Je n'en dis pas plus. Si vous voulez passez un bon moment allez voir Case départ. Fabrice Eboué et Thomas Ngijol ont réussi leurs coup et rentrent de plain-pied dans le cercle des acteurs comiques français de prestige.

"Le chat du Rabbin" Joann Sfar, Antoine Delesvaux

Joann Sfar réussit tout ce qu'il entreprend. Le chat du Rabbin ne déroge pas à la règle. Après son premier film "Gainsbourg vie héroïque", et comme beaucoup de réalisateur aujourd'hui il signe un long-métrage d'animation. Dans son cas, la chose surprend évidemment moins. Comme tout le monde le sait, l'auteur est avant tout issu de la bande dessinée. Le chat du Rabbin est de plus, à ce jour, dans ce domaine, son œuvre la plus connue. Le film est une adaptation de la BD— Même si on peut regretter que l'animation soit un peu succincte. Elle se cantonne en effet aux personnages, les décors étant de simples dessins sans mouvements, le film est graphiquement très beau et l'histoire comme tout le monde le sait non dénuée d'intérêt. Le chat du Rabbin est une réflexion sur la religion en générale, le judaïsme en particulier.— Le chat prend vie au cinéma, son animation est réussie et la voix de François Morel lui donne un caractère très singulier. Je n'ai malheureusement pas vu ce film en 3D et donc ne peux m'exprimer sur ce point. Le film a reçu le prix du festival d'animation de Annecy, en avait il réellement besoin? Un palmarès un peu convenu non?

Da Cruz « Sistema Subversiva »

Da Cruz est né de la rencontre entre la chanteuse de Bossa Nova, Mariana Da Cruz et le beatmaker Ane H du groupe suisse Swamp Terrorists. Un quartet s'est ensuite constitué avec Pit Lee et Oliver Husmann, respectivement batteur et guitariste de ce même groupe. Tout de suite ils ont voulu créer quelque chose de nouveau et d'actuel à partir de leurs influences, brésiliennes pour la chanteuse, électro, jazz et funk pour les musiciens helvètes. « Sistema Subversiva » est leur 3ème album et sous la houlette du label de San Francisco Six Degrees Records (Bebel Gilberto, Zuco 103) Da Cruz pourrait bien prendre une nouvelle dimension. On navigue entre titres taillés pour les dancefloors tel le single « Boom Boom Boom » très inspiré du kuduro portugais (normal,  Ane et Mariana se sont rencontrés à Lisbonne!) et d'autres beaucoup plus lounge. Le tout en explosant les frontières musicales, à la manière d'une MIA ou d'une Ebony Bones. C'est ainsi qu'ils explorent la musique éthiopienne (« Ethiopia ») ou encore l'afrobeat (« Tudo Bem Aqui ») et qu'ils réactualisent avec puissance « Warm Leatherette », titre déjà repris à l'époque par la grande Grace Jones et créé en 1978 par Daniel Miller, pionnier de la musique électronique en Angleterre. On regrettera juste la longueur (70 minutes) de l'album avec une 2ème moitié où l'électro-pop brésilienne ennuyeuse prédomine. Heureusement, l'album se termine mieux avec « Moça Feia » dans un style quasi new wave et un remix aux petites touches dub de « Papo  de » par leurs compatriotes FileWile.

Da Cruz - Sistema Subversiva - Six Degrees Records - 2011

"Minuit à Paris" Woody Allen

Je pense ne jamais avoir chroniquer un seul film de Woody Allen sur De la lune on entend tout! Et pourtant le bonhomme sort un film avec la régularité d'un métronome. Woody Allen c'est comme le vin, à chaque année son cru. Le cru Allen, même si parfois en dessous de l'attente qu'il suscite à notre égard a l'avantage de ne jamais être mauvais. Il y a le ton "Allen". Cette dernière récolte ne déroge pas à la règle et même si ce n'est pas le meilleur du binoclard new-yorkais (mon préféré reste à ce jour Guerre et Amour) le film est plaisant. Présenté en ouverture du dernier Festival de Cannes, le film a créé le buzz, du fait de la présence de la première Dame de France au générique. Cet évènement a fait les choux gras de la presse au cours de l'année passée. L'histoire se déroule à Paris et le casting est effectivement en partie tenu par des acteurs français (Léa Seydoux, Gad Elmaleh, Sonia Roland, Olivier Rabourdin…). Le film est surtout l'occasion de retrouver Marion Cotillard, qui poursuit sa carrière américaine et qui trouve ici le rôle le plus consistant qu'elle ait eu à interpréter outre-atlantique. — L'histoire est un prétexte qui permet à l'auteur de rendre hommage à d'illustres artistes américains ayant vécu à la belle époque à Paris et qui ont à tout jamais inscrit leurs empreintes dans le monde de l'art. On suit Gil, écrivain américain de passage à Paris avec sa future femme et ses beaux parents. Amoureux de la ville lumières, il ne cesse de parcourir (si possible sous la pluie) les rues de la capitale à la recherche de l'inspiration pour son futur livre. Gil est amoureux de la belle époque, celle des années 20, où le tout Paris découvrait le Jazz et s'amusait à Montparnasse. La magie va opérer quand dans ses pérégrinations nocturnes alors que minuit sonne il se trouve transporter à cette époque. La question du film est de savoir si finalement, c'était mieux avant comme dit le guignol? ou si au contraire notre époque ne vaut pas d'être vécue pleinement également. La nostalgie (camarade) n'est sûrement qu'un rêve. Comment était ce vraiment avant? A ce propos l'opposition entre Gil et Paul l'amant de sa femme nous amène à penser qu'il vaut mieux être un nostalgique rêveur qu'un érudit pédant (le pire serait sûrement d'être un nostalgique pédant!) La scène devant le tableau de Picasso est dès lors très drôle et éloquente.— Owen Wilson, épatant! (et certainement l'un des meilleurs avatar de Woody) interprète le rôle de Gil, ce qui n'est certainement pas étranger au parfum de sympathie que dégage le film. Pour interpréter sa femme, Woody a une nouvelle fois fait appel à une blonde sexy, Rachel McAdams. Il signe pour notre plus grand plaisir une petite comédie fantastique avec Paris en toile de fond, un Paris de carte postale comme nous le montre la première séquence du film, mais c'est le Paris qui s'inscrit dans l'histoire. Paris mis en lumière par Darius Khondji.

Owiny Sigoma Band « Owiny Sigoma Band »

En janvier 2009, des musiciens londoniens sont invités à Nairobi à collaborer avec des artistes kenyans dans le cadre du projet Art of Protest. Une rencontre va alors donner une nouvelle dimension à ce projet. C'est celle de la bande à Jesse Hackett (clavier pour Gorillaz et l'Africa Express de Damon Albarn), avec Joseph Nyamungu, joueur de nyatiti (instrument traditionnel à 8 cordes) et son acolyte percussionniste Charles Owoko. Et lorsque Gilles Peterson, souvent dans les bons coups lorsqu'il s'agit de découvrir de nouveaux talents, entend les 1ers enregistrements, il est conquis et propose la réalisation d'un album entier pour le compte de son label Brownswood Recording. Le résultat donne Owiny Sigoma Band, un mélange de tradition africaine et de sonorités occidentales. D'un côté, on a des voix littéralement habitées, des rythmes qui tendent à la transe et des instruments traditionnels. De l'autre, des voix presque pop sur 2 titres chantés en anglais, la sonorité "blanche" de la batterie, et un clavier allié à une lourde basse qui ne cessent de groover. On retrouve aussi la patte de Damon Albarn, à l'orgue Farfisa ou à l'omnichord (auto-harpe électronique) sur « Odera Lwar » et « Margaret Okudo (Dub) ». L'alchimie est parfaite et le résultat unique. Mis à part « Here On The Line » qui rappelle le « Graceland  » de Paul Simon et sonne un peu trop pop, l'album est véritablement envoûtant. Écoutez « Hera », vous n'y résisterez certainement pas! 
(Théo Parrish, Dj et producteur de Detroit s'est accaparé à sa façon, c'est à dire plutôt house, le titre « Wires », ce qui pourrait donner des idées à d'autres remixeurs de talents : à écouter)

Owiny Sigoma Band - Owiny Sigoma Band - 2011 - Brownswood Recordings

"Pirates des Caraîbes, la fontaine de jouvence" Rob Marshall

Voilà Pirates des caraïbes relancé, probablement pour une nouvelle trilogie. Johnny Depp tient toujours le cap de ces aventures en incarnant pour la quatrième fois le désormais célèbre pirate Jack Sparrow. Son interprétation atypique du personnage n'était sûrement pas étrangère au succès immense du premier film, également le meilleur et le plus drôle. Les suites étaient un peu plus chargées dans tous les sens du terme et plus difficiles à digérer, même si on y trouvait beaucoup d'idées et d'images très sympa! Quid de ce nouvel opus, où les auteurs semblent-ils n'ont voulu garder que les meilleurs ingrédients de leur recette à succès. c'est à dire beaucoup de Johnny Depp, une bonne dose de Geoffrey Rush qui avec son personnage de Barbosa est à Jack Sparrow, ce que Raspoutine est à Corto Maltese, du fantastique, de l'aventure, et un peu d'amour. Terminé Bill le bottier, la belle Keira Knighley et son charmant Orlando Bloom. On part sur de nouvelles bases, avec notamment Peneloppe Cruz dans le rôle de la dame de cœur de Jack Sparrow, un nouveau méchant (Ian Mcshane en barbe noire, terrible!) et un nouveau réalisateur Rob Marshall.— Cependant, Malgré toutes les bonnes intentions apportées à ce nouvel opus, la mayonnaise a du mal à prendre. Pour un réalisateur de comédie musicale, Rob Marshall semble un peu pataud. La mise en scène et la réalisation sont un peu plombée. on aurait aimé les combats d'escrime notamment plus chorégraphique. Johnny Deep semble un peu engoncé et gêné par toutes ses breloques. Son refus d'être un action hero pur, même s'il a fait le succès de son personnage, plombe ici un peu certaines scènes et quand il le devient on peine à y croire. Peut-être aurait il pu apporter un nouveau regard à son personnage. Par ailleurs il y a dans le scénario et dans l'histoire toujours de bonnes surprises et de belles idées, comme cette histoire d'amour entre un jeune marin et une sirène, ou encore les bateaux en bouteilles— Ce quatrième épisode sera sans aucun doute l'un des gros succès de l'année en salle. Il procure son lot plaisirs mais on sent la série s’essouffler peu à peu. Plus de légèreté, notamment dans l'humour serait à mon sens bien venue pour la suite qui viendra sans doute.