Paru en 1984 aux Etats Unis ,«La Belle Affaire» est le récit de quelques compères décidés à se lancer dans la culture et le commerce du cannabis. Félix, Gesh et Phil sont trois trentenaires un peu paumés qui vivent de petits boulots, tournent au Quaalude et à la ganja et finissent de temps en temps au trou pour conduite en état d'ivresse. Ils s'associent à Vogelsang, le bailleur de fond et Dowst, étudiant-chercheur en botanique, pour monter une exploitation de marijuana sur les hauteurs de San Francisco. La vie en communauté des trois énergumènes, alcooliques et en manque de femmes, entraîne quelques tensions. Les apprentis paysans doivent en plus compter avec un voisinage plutôt bourru, une nature pas toujours coopérante et un flic qui se la joue shérif en lutte contre la drogue.
Le roman se lit d'une traite. Les personnages sont truculents et l'auteur sait manier les images suggestives («La mari n'a pas atterri sur la table basse, que déjà Dowst la chope, ouvre la blague de plastique et renifle - ou pour mieux dire, s'en respire plein les bronches, comme un plongeur qui refait surface à demi suffoqué -, grimace de dégoût et s'empresse de rejeter la chose, à croire qu'elle contient d'innommables rebuts, je ne sais pas, moi, des étrons de clébard ou des œufs de moineau en putréfaction, pour dire.») pour nous faire partager l'atmosphère de cette «colo» plutôt bordélique et vouée au désastre.
La Belle Affaire, T.C. Boyle, Paris : Phébus, 1991 (également en poche)
Le roman se lit d'une traite. Les personnages sont truculents et l'auteur sait manier les images suggestives («La mari n'a pas atterri sur la table basse, que déjà Dowst la chope, ouvre la blague de plastique et renifle - ou pour mieux dire, s'en respire plein les bronches, comme un plongeur qui refait surface à demi suffoqué -, grimace de dégoût et s'empresse de rejeter la chose, à croire qu'elle contient d'innommables rebuts, je ne sais pas, moi, des étrons de clébard ou des œufs de moineau en putréfaction, pour dire.») pour nous faire partager l'atmosphère de cette «colo» plutôt bordélique et vouée au désastre.
La Belle Affaire, T.C. Boyle, Paris : Phébus, 1991 (également en poche)
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