Coach Swight étant parti à la recherche de Kostadinov, une vieille connaissance, c'est le coach-adjoint Paco qui s'occupe du mot du coach cette quinzaine.
Il était un temps où en football on parlait d’un jeu à la française, un temps où l’équipe de France avait une véritable identité, c’était peut-être ça l’identité nationale dont on nous a tant rebattu les oreilles ces derniers mois. Ce jeu fait de passes courtes et de déplacements judicieux faisait saliver les voisins européens mis à part l’Allemagne, la RFA à l’époque, qui avec ses Brutus avait pris l’habitude de gagner la plupart des compétitions qu'elle disputait. L’équipe de France quant à elle représentait les perdants magnifiques que le monde entier aimait aimer. D’ailleurs, aujourd’hui encore le France-Allemagne de Séville 82 reste un grand classique même en comparaison du France-Espagne victorieux du Parc des Princes de 84 dont on se souvient principalement la boulette d'Arconada.
Depuis de l’eau a coulé sous les petits ponts, et la génération 98 a surfé sur le mascaret de la victoire, n’est-ce-pas Bixente? Les Français avaient pris goût à la gagne et il n’était plus alors question de parler de beau jeu mais bien d’efficacité. La victoire à l’euro 2000 fut le point d’orgue de cette nouvelle philosophie, n’en déplaise à nos voisins italiens.
Mais qu’en est-il au jour d’aujourd’hui, une expression empruntée à Luis Fernandez pour l’occasion ? Plus de beau jeu à la française, disparu depuis des lustres et la retraite de Michel Hidalgo, mais disparues aussi l’odeur de la victoire et l’ivresse des coupes depuis le légendaire coup de tête de Zidane. Aujourd’hui ce sont les Espagnols qui gagnent sous les olés de leurs supporters alors peut-être serait-il temps de revenir à nos valeurs d’antan. Henry est magnifique quand il tourne sur lui-même pour saluer le non moins magnifique public de son ex HighBurry, mais n’est plus capable d’accélérer sur son couloir gauche durant le temps règlementaire ; Anelka et sa nonchalance sont loin de faire rêver les foules ; Govou est un professionnel besogneux fort respectable mais sans génie et nos milieux défensifs n’ont aucune complémentarité. Alors place au rêve maintenant! Mettons Ben Arfa sur son couloir gauche et laissons-le s’exprimer malgré le déchet parfois agaçant qu'il peut connaître dans ses dribbles fantasques (et puis il y a Flo Malouda qui pète la forme en cas de défaillance du minot), Ribery sur le côté droit en lui donnant les clés de la maison (parce qu'il n'y a pas de concurrent valable à ce poste si ce n'est un Jimmy Briand au maxi-top dans un rôle inhabituel), tout en permettant à ces deux techniciens hors paires de permuter en cours de match. Gourcuff en 10 à l’ancienne, dans un mix idéal de Zizou et de Platoche, toujours parfait pour faire briller ses partenaires et qui ne rechigne jamais à apporter sa contribution aux taches défensives si nécessaire. Et enfin, Toulalan seul en défensif lui qui n'est jamais aussi fort que lorsqu’il doit courir partout pour combler les brèches à la manière d’un Jean Tigana, dont certains se souviennent surement la chevauchée fantastique du Vélodrome contre le Portugal en 84. Cela laisse la place à deux attaquants, qui pourraient même être Henry et Anelka, et pourquoi pas Djibril. Il ne reste plus qu'à aligner quatre défenseurs dont qu'importe l'identité puisqu’on aura retrouvé un carré magique capable de nous faire rêver même les tristes soirs de défaites.
Reconstitution tournée à Villeurbanne des 15 dernières minutes du match de coupe du monde France-Allemagne de 1982 à Séville.
belle analyse footbalistique deux mois avant le coup d'envoi de la coupe du monde. mettre ribery a droite n'est ce pas ce que veut domenech toutefois au dépit de ribery qui lui veut etre à gauche? chi8
RépondreSupprimerJe vois que l'ami Chi8 est devenu un fin connaisseur du football! C'est vrai que Ribery veut jouer à gauche. Pourquoi pas! Le problème est qu'à droite, c'est le désert alors qu'à gauche il y a des solutions alternatives. Et puis Ribery en grande forme, tu le met à droite à gauche ou au milieu, tu lui dis cours Francky et c'est parti!
RépondreSupprimerEn 1982 et 1984, j'avais 9-11 ans. Je me rappelle encore ces matchs. C'est vrai qu'à cette époque, c'était du beau jeu. En 1998, l'EDF a gagné mais n'a fait rêver à aucun moment. La défaite contre la RFA et ses Rumenigge, Rubesh, Schumacher, Stilike & Co était triste mais belle.
RépondreSupprimerEn 2010, le foot de l'EDF, pour moi, c'est le vide en expansion domenechienne et la surmultiplication de l'ego de ces joueus - hommes sandwichs.
le nuage m'a empêché de rejoindre la bulgarie, la blessure de 1993 ne devait pas être cicatrisé: quant au jeu des bleus, le constat est évident mais les solutions beaucoup moins. Domenech est en partie fautif, et on peut penser qu'un arsène wenger aurait, lui, apporté un fond de jeu, tant il a montré sa volonté du beau jeu. mais le problème vient surtout des joueur: faut-il mettre des joueurs, peut-être moins réputés, mais qui veulent vraiment jouer ensemble? swight
RépondreSupprimerRhooooooo terrible la photo !
RépondreSupprimerDu coup je ne peux m'empêcher de penser à ça : http://www.youtube.com/watch?v=aGY8JsmwoMU&feature=related
@ Thierry, Dans l'équipe d'Allemagne il y avait aussi Littbarsky, qui était un des seuls que je prenais plaisir à voir jouer.
RépondreSupprimer@Swight, le problème de Domenech c'est bien de choisir les joueurs mais c'est son taf et depuis un moment, non?
@Pop, Johnny Rep c'est la même époque c'est vrai et le T-shirt de l'ange vert dans le clip vaut bien la photo ci-dessus!