
Dans ce roman l'auteur se dédouble pour raconter d'une part le parcours autobiographique d'un intellectuel chinois, de son enfance à l'âge adulte. L'homme navigue difficilement entre son envie d'écrire et l'oppression du système communiste qui atteint son apogée lors de la révolution culturelle. Il sera alors envoyé en camp de rééducation à la campagne où la promiscuité, les conditions de vie et les séances d'autocritiques ne parviennent pas tout à fait à le briser. D'autre part ce récit s'enchevêtre avec le présent du narrateur qui se retrouve cloîtrer dans une chambre d'hôtel à Hong Kong où se joue une de ses pièces de théâtre. La proximité de la Chine font naître en lui une foule de questionnements et de réflexions sur l'exil et l'écriture. L'auteur utilise alors le tutoiement pour s'adresser à lui-même. Et la présence de Marguerite, amante et admiratrice, ne parvient pas à l'apaiser ni à combler sa solitude.
A l'heure où la Chine est devenue un terrain de chasse pour les politiques ou les hommes d'affaires il peut être bon d'aborder ce pays par le biais de ce roman qui s'avère un bon moyen pour appréhender ce pays et sa culture. Loin des clichés habituels Gao Xingjian dresse un portrait peu reluisant de son pays dans un style particulièrement littéraire.
Gao Xingjian, Le Livre d'un homme seul, La Tour d'Aigues : Les éditions de l'Aube, 2000.
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