Junip « Fields »

José González est un musicien suédois qui tient son nom des origines argentines de ses parents. Déjà auteur de 2 albums réussis « Veneer » et « In our nature » en 2003 et 2007 dans un style folk épuré, il s'est surtout fait connaitre pour sa reprise de The Knife « Heartbeats ». Il revient cette année avec Junip, groupe formé dès la fin des années 90 avec son ami d'enfance Elias Araya à la batterie et Tobias Winterkorn aux claviers. Plus de 10 ans d'existence pour ce groupe mais aucun album  au compteur, en raison de l’ampleur prise par la carrière de José mais aussi en raison des études et des activités diverses de ses acolytes. « Fields » est construit sur une base acoustique autour du jeu de guitare et de la voix caractéristique de José et de la rythmique subtile d’Araya. L'ensemble est enrobé des claviers de Winterkorn qui lui donnent une dimension toute particulière voir même un côté psychédélique. Les 3 compères ne jouent pas la facilité pop folk et s'amuse à jouer sur le côté répétitif des morceaux allant même parfois jusque la transe. Elias Araya émet d'ailleurs l’hypothèse que la musique éthiopienne, et son côté répétitif, que sa mère écoutait lorsqu’il était petit (et qu’il détestait de son côté), l’aurai peut-être inconsciemment influencé. Difficile tout de même de retrouver le son d’Addis Abeba dans cet album où l’on perçoit plus du folk-jazz à la John Martyn, ou de la soul-folk à la Richie Havens, voir un côté Pink Floyd pour le côté planant et The Doors pour le son de l’orgue Hammond.

Junip - Fields - Cooperative Music - 2010


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