"Black Swan" Darren Aronofsky

Nina, incarnée par la fraîchement oscarisée, Natalie Portman, réussit à obtenir le rôle principal du Lac des Cygnes , que Thomas, Un chorégraphe français incarné par Vincent Cassel, décide de remonter pour le New York City Ballet.
Nina, qui a enfin obtenu le rôle de sa vie, après de nombreuses années de sacrifice, se trouve alors confrontée à l'interprétation du Cygne noir. L'incarnation du double maléfique et surtout sexué de Odette, est alors l'enjeu pour lequel, Nina devra s'affranchir. Un challenge qui mènera la danseuse au bord de la folie.
Nina n'a aucun mal à être le cygne blanc, métaphore de la femme enfant. Évidemment le cygne noir, incarnation de la femme fatale ou du moins affranchie sera pour elle un défi d'autant que dans sa vie elle entretient avec sa mère des relations qui freine son émancipation, et rend difficile son passage de jeune fille à femme.
la dramaturgie, même convenue, et binaire (le parallèle, femme-enfant/femme fatale, Nina/Lily et cygne blanc/cygne noir ) fonctionne néanmoins et ce, grâce à la virtuosité mêlée de Natalie Portman, et Darren Aronovsky.
Le film repose sur les épaules de la belle Natalie Portman. Elle est vraiment incroyable dans ce rôle de danseuse. On pourra reprocher le fait que ce soit un rôle "à Oscar", j'entend par là que le scénario est écrit de façon à ce qu'elle puisse y jouer le panel entier des expressions. Le fait est, qu'elle rempli toutes les cases et avec maestria. Son oscar tout frais tout chaud, elle le mérite amplement. Le reste du casting, est parfait aussi, Barbara Hershey épatante dans le rôle de sa mère, Mila Kunis diablement sexy, et Vincent Cassel juste, pour ne citer qu'eux.
Darren Aronofsky maîtrise son film de bout en bout. Black Swan n'est pas sans rappeler le précédent, The Wrestler avec Mikey Rourke. Le procédé qui suit un personnage au cœur d'un univers singulier, le tout caméra épaule est similaire. Black Swan est plus hollywoodien, avec une construction écrite plus dramatique. Quelques effets en trop peut-être… L'ensemble magistralement éclairé par Matthew Libatique fait de ce film, un métrage qui restera dans les esprits.

2 commentaires:

  1. eh bien ,j'avais lu des avis " contraires" sur Marianne , mais cette critique donne envie de voir ce film!

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  2. Ah c'est marrant que tu fasses la comparaison avec The Wrestler ! Perso, j'ai plutot fait l'analogie avec Requiem for a dream. Même si on ne suit qu'un personnage dans Black Swan, j'ai retrouvé la même "architecture" dans les 2 films : une histoire qui commence doucement pour aller crescendo, avec les 20 dernières minutes complètement folles, une musique qui s'emballe comme jamais, et finalement une chute dure et brutale.

    Deux purs chefs d'oeuvre en tout cas.

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