Il nous avait laissé voilà déjà deux ans avec le magnifique « Sometimes I Wish We Were An Eagle », c'est donc avec un plaisir non-dissimulé qu'on retrouve la voix grave si caractéristique de l'ex-Smog. Et malgré son titre « Apocalypse », ce nouvel album de Bill Callahan n'est finalement pas si sombre. Tout en contraste, Il navigue sans cesse de l'ombre à la lumière et cela dès le titre d'ouverture « Drover » qui donne parfaitement la tonalité de l'ensemble. La guitare acoustique rythme le morceau lui donnant un côté rustique et chaleureux, alors que des accords de guitare électrique sont plaqués régulièrement, lui donnant un caractère plus rugueux, plus tendus. Et ce sera le cas sur l'ensemble de l'album avec parfois l'apparition d'une flûte (sur « Drover » justement, sur « Universal Applicant » aux airs de Love d'Arthur Lee, ou le très printanier « Free's »), de violons ( encore sur « Drover »), ou de notes de piano (« Universal Applicant » et « One Fine Morning »). Mais comme toujours avec Bill Callahan, c'est la voix qui nous porte et nous transporte, comme sur « Baby's Breath », la merveille de l'album. Une voix habitée, posée, qui est le vecteur principal des émotions. Au final, l'Américain nous offre encore un album haut de gamme qui le classe aux côtés des plus grands songwriters américains, ses contemporains comme Bonnie Prince Billy ou ses maîtres, comme Leonard Cohen ou Johnny Cash.
Bill Callahan - Apocalypse - 2011 - Drag City
Tout à fait d'accord ! Bill reste Bill, et c'est tant mieux !
RépondreSupprimerOn prépare aussi notre petite chronique, d'ailleurs.
Merci pour cette belle découverte, je suis complètement sous le charme...
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