Le questionnaire lunaire de Mein Sohn William

Le Rennais Dorian Taburet, plus connu sous son nom de scène à consonance germanique, Mein Sohn William, nous a proposé cette année un premier album remarquable à l'univers sacrément barré. Après l'inauguration par Mélissa Laveaux, il a eu la gentillesse de se plonger à son tour dans notre questionnaire lunaire pour nous fait découvrir un peu mieux ses influences.
La chronique de l'album, le Bandcamp et sa page Facebook .
Ecouter "Carbonade" :
MUSIQUE

Premier album acheté ?

Nirvana « NeverMind » (1991)

« Il faut bien commencer par quelque chose. Grunge à 11 ans c'est déjà pas mal ! Ensuite Sonic Youth est arrivé. Évidemment, comme tout gamin, j'ai fait des erreurs en cours de route. Je ne sais pas s'il faut les citer... Oh non, par souci d'intégrité, je préfère m’autocensurer.   »

Dernier album apprécié ?

My Brightest Diamond « All things will unwind » (2011)

« C'est un sacré travail d'arrangement. Ce disque est presque trop parfait, c'est contrariant. Sarah Worden chante avec une précision déconcertante. À la première écoute, on se dit, putain c'est chiant. À la deuxième, on commence à se rendre compte de la richesse musicale et textuelle. Aux suivantes, on est conquis.  »

Un album culte ?

Beck « Mellow Gold » (1994)

« Je propose celui-ci mais je pourrais presque tous les mettre. Jusqu'à « Modern Guilt » produit par Danger Mousse. C'est étonnant d'écouter des disques qui ont maintenant plus de 10 ans et de se dire qu'ils sont encore plus actuels qu'à cette époque. Beck ?!  un précurseur !  »

UN morceau et UN seul ?

Bill Callahan « Too Many Birds » sur « Sometimes I Wish We were an eagle » (2009)

« Ben c'est le premier morceau favori qui m'est venu en tête. Tout simple qu'il soit. »

Too Many Birds by Bill Callahan on Grooveshark

CINÉMA

Premier souvenir?

« Qui veut la peau de Roger Rabbit ? » (1988) réalisé par Robert Zemeckis, avec Bob Hoskins, Christopher Lloyd

« C'est probablement le film que j'ai le plus regardé pendant mon enfance. Je pense pouvoir réécrire tout le script rien qu'en le regardant en muet. « Picoti, picota, noooonnn, je ne peux pas le croire.... », « Je fonds, je fonds, ôhhhhh, je fonds, mais je fonds rhôoooooooo.... ». »


Dernier film marquant ?

« Miller's Crossing » (1990) réalisé par Joel Coen, avec Gabriel Byrne, Marcia Gay Harden

« Pour ne pas faire comme Nicolas Sarkozy qui cite Carl Theodor Dreyer alors qu'il n'a pas compris le sens du film, voire même, il ne l'a pas vu. Je préfère parler de Miller's Crossing. C'était bien le seul film des Frères Cohen que je n'avais pas vu, et ben, j'ai pris une baffe !  »


UN film UN seul ?

« Victor Victoria » (1982) réalisé par Blake Edwards, avec Julie Andrews, Robert Preston, James Garner

« Il n'existe pas de meilleures comédies que celles de B. Edwards. De Boire et Déboires à The Party en passant par les aventures burlesques de l'inspecteur Clouseau. Dans Victor Victoria, Julie Andrews se fait passer pour un homme homosexuel pour devenir chanteur(e) de cabaret à Paris. C'est à la fois un film très fin avec juste ce qu'il faut de sentiments pour nous émouvoir sans tomber dans le fleur bleu caricatural. »


BOUQUINS

Dernier bouquin ?

« La carte et le territoire » de Michel Houellebecq  (2010)

« Bon, c'est pas son meilleur. Cependant, j'ai pris quand même du plaisir à le lire. J'ai trouvé que M. Houellebecq sortait pour une fois de son registre et s'essayait à une écriture plus libre et moins sombre.  »

Un chef-d’œuvre?

« La conjuration des imbéciles » de John Kennedy Toole (1980)

« Que dire de plus... Il n'y a aucune hésitation dans ce choix là. Un chef d’œuvre d'humour noir et de scénario. 500 pages lu en 3 jours. Brillant ! J'aimerais faire de la musique comme ce type raconte des histoires. »


SPORTS

Le plus beau souvenir sportif ?

La coupe du monde 98

« J'avais 13 ans. Avant ça, je n'aimais pas le foot. Mais après la victoire des bleus, je me suis inscrit dans un club. J'ai passé un an sur le banc de touche. Le coach me faisait comprendre que je n'étais pas bon, les autres joueurs aussi. Tout les dimanches matin il fallait se rendre à 80 bornes de la maison pour rester assis 90 minutes. J'ai arrêté assez vite.  »

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