Nomo « Invisible Cities »

Il suffit de voir les groupes cités en référence par la bande du Michigan pour se dire que ce groupe ne doit pas jouer de l’afrobeat comme les autres. Fela reste une influence incontournable mais ils citent aussi Can, et son Krautrock allemand, Sun Ra et son jazz cosmique, Tom Ze, le bidouilleur de la musique populaire brésilienne, dont ils reprennent « Ma », Moondog, le génial musicien aveugle, lui aussi repris sur cet album avec le titre « Bumbo » issu de sa période allemande, ou encore Miles Davis, Konono N°1, Talking Heads et Francis Bebey. Et cette diversité d’influences s’entend dans leur musique. C’est de l’afrobeat mais pas vraiment traditionnelle, c’est beaucoup plus cosmique. En plus des cuivres habituels, qui résonnent parfois comme une explosion sonore, on peut aussi entendre des flûtes donnant une atmosphère plus singulière, des kalimbas électriques bricolés maison à la Konono N°1 et une lourde ligne de basse. Le tout créant une musique vraiment dense. Moins d’un an après « Ghost Rock », déjà remarqué, voici « Invisible cities », un album où la bande à Elliot Bergman fait exploser les frontières musicales de façon surprenante. De l’afrobeat urbaine nourrie de funk, de jazz, de rock et d’électro.

Nomo - Invisible Cities – 2009 - Ubiquity

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