En ce début du mois d'août, nous avons rencontré Kristen Lasbleiz, le président de l’Association « Chausse Tes Tongs » depuis 2005, pour une interview à quelques jours du début du festival trégorrois qui monte.
myspace du festival chausse tes tongs
Pourquoi « Chausse Tes Tongs » ?
A l’origine, on a voulu organiser une fête pour les 15 ans de la fusion du Football Club Trévou Trélevern. Nous avons alors planché sur les initiales pour tomber d’accord sur le Festival Chausse Tes Tongs.
Combien d’adhérents à l’association ? Combien de bénévoles ?
Nous avons un bureau de 15 à 20 personnes âgées de 18 à 32 ans, c’est le noyau dur qui s’investit à l’année sur l’évènement en fonction de l’emploi du temps de chacun. Au moment du festival, il y a environ 250 bénévoles par soir.
Comment choisissez-vous la programmation ?
Lors de la 1ère édition avec Mazad Café, et Beta Simon aujourd’hui produit par Tiken Jah Fakoli, nous avions fonctionné avec Infogroupe, site de référencement de groupes et d’artistes, et notre réseau de connaissances. Depuis 2007, nous avons une commission musique constituée de 3 personnes. Nous utilisons Internet bien-sur, myspace est toujours très intéressant pour la découverte et la prise de contact. Nous nous déplaçons beaucoup dans les festivals voisins, Astropolis, Panorama, les Chants de Marin à Paimpol où nous avons découvert Zaragraf l’an dernier, et dans les salles de concert de la région tout au long de l’année, l'Ubu à Rennes, l’Appel d’air à Trébry, où nous avons pu voir Poni Hoax, notamment, La Carêne et l'espace Vauban à Brest, Le Coatélan à Morlaix. Nous traînons aussi pas mal dans les troquets du coin, c’est là qu’on a découvert Francis Jackson Project, des gars du coin. Notre objectif est aussi d’avoir une programmation éclectique, du reggae à l’électro en passant par le hip-hop et nous prenons beaucoup en considération la variété dans le choix de notre programmation.
Quel groupe de la prog de 2009 te donnerait envie de venir pied-nu ?
J’ai un coup de cœur personnel pour Zaragraf et j’avoue aussi que si on m’avait dit il y a 10 ans qu’on ferait venir les Skatalites à Trévou-Tréguignec, je n’y aurai pas cru. C’est donc une fierté de les avoir cette année.
Y a t-il un groupe/un artiste que vous auriez aimé avoir cette année et que pour des raisons ou d’autres n’ont pas pu venir ?
On est totalement satisfait de notre programmation et même si il y a plein d’autres artistes ou groupes qu’on aimerait avoir, on les garde sous le coude et on n’a pas spécialement envie de dévoiler nos pistes pour la prochaine édition.
Y a t-il un groupe que tu rêverait de faire venir dans l’avenir ? une programmation rêvée ?
Je n’ai pas de rêve en particulier mais c’est vrai que pour moi qui aime beaucoup « la musique du monde », The Congos, les Gladiators, Horace Andy, dans le domaine du reggae, Emir Kusturika ou Goran Bregovic pour la musique de l’est, ou encore Ismael Lo, pour la musique africaine, ça donne des envies. Mais l’intérêt reste de faire découvrir des groupes, aussi bien des groupes émergents avec une actualité discographique comme The Craftmen Club et Al K Trax ou d’autres pas encore en haut de l’affiche mais qui commencent à être suivis. On ne perd pas de vue non plus l’envie de se faire plaisir.
Combien de personnes est ce que vous pouvez accueillir ?
Pour cette édition, nous nous sommes limités à 4000 personnes par soir avec possibilité de camping sur place.
Et imagines-tu que le festival grandisse encore à la manière des vieilles charrues par exemple?
Pour le moment, on n’imagine pas grand chose de plus. On est déjà très satisfait de notre programmation et de notre taille actuelle. On a envie que ça reste une fête entre copain, un festival à taille humaine. Nous sommes issus du milieu associatif où le rapport humain est très important mais si le public suit, on réfléchira alors à l’évolution possible. De toute façon on n’imagine pas plus de 10 000 festivaliers par soir et même dans ce cas là il faudra alors mieux se structurer avec plus d’investissement humain notamment.
As-tu peur de te planter ?
Je suis plutôt confiant pour cette année. La programmation est de qualité et éclectique. Mais c’est vrai qu’on n’est jamais à l’abri et la météo peut aussi nous jouer des tours. Si ça devait être le cas, on se remobiliserait alors pour rebondir. Notre souci porte plus sur la sécurité et aujourd’hui on réfléchit plus au moyen d’accueillir le public en toute sécurité avec un accueil chaleureux et convivial. La sécurité prédomine.
Es-tu fatigué parfois ?
C’est vrai qu’actuellement, en plus de ma journée de travail, je bosses 4 à 5 heures par jour sur le festival et je suis parfois un peu usé. Mais j’avoue que ça reste tout de même un plaisir et mon rôle de président me permet d’être au courant de tout ce qui se passe, d’avoir un regard global et ça me plait énormément. C’est tout ce qui est paperasse, puisque je cumule aussi la fonction de secrétaire qui est un peu moins marrant.
Qu’est ce que tu dis aux festivaliers pour leur donner envie de venir ?
L’affiche parle d’elle même. C’est un festival convivial, familial qui souhaite accueillir toutes les générations. Et en plus le festivalier peut aussi profiter des plaisirs de la plage et de la baignade avant d’aller se désaltérer en buvant un p’tit coup ou deux dans les troquets du coin.Grand merci à Kristen pour nous avoir consacré un peu de temps pour réaliser cette interview et boire quelques bières locales en sa compagnie. Et les 14 & 15 Août prochain, on n'hésitera pas à porter des tongs sur la lune. On essaiera de vous en reparler.myspace du festival chausse tes tongs
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