On rejoint le site en empruntant un chemin creux bordé de talus avant de longer les campings des festivaliers dont les mœurs pourraient choquer Madame Ségolène Royal si jamais elle s’aventurait par là. Sur le site habituel, un espace champêtre bien aménagé, Davy Sicard débute son 1er set, puisque ici les artistes jouent 2 fois dans la soirée ! Avec sa superbe voix et un charisme naturel, accentué par sa tenue traditionnelle d’un blanc immaculé, il rentre en communion avec le public avec son maloya baigné de variété française ou américaine. Winston Mc Anuff enchaîne sur la grande scène pour un reggae plutôt froid et le doyen a beau sauter un peu partout sur scène avec l’énergie d’un jeune rastafarien, ça ne croche pas. C’est pas bien grave puisque c’est au tour d’Anthony Joseph de jouer sous le chapiteau. En 40 minutes, le britannique originaire de Trinidad et Tobago, accompagné de son Spasm Band, a emporté le public dans une transe funky. Un guitariste "rock" aux dreadlocks d’1m50, un flutiste-saxophoniste free, un percussionniste efficace, et deux musiciens pour 4 baguettes qui font sonner les cloches et les clochettes. Anthony Joseph chante soul à la Marvin Gaye, funk à la James Brown, voir slamé façon Last Poets. Il esquisse aussi un moonwalk bien personnel ou une danse avec le pied de micro à la façon du roi du funk. Difficile d’assumer la comparaison ensuite. Et ce n'est pas Maxime Le Forestier qui dira le contraire, ses chansons soporifiques faisant doucement chantonner un public dont la moyenne d’âge a quelque peu augmenté pour l’occasion. Calypso Rose, la mamy de Trinidad et Tobago, la majesté du calypso est accueillie par un public plein de respect. Avec « ses boys » dont un préposé à lui apporter une serviette entre chaque titre, elle nous offre un bon set jusqu’au classique « rhum & Coca cola » le clôturant. Au même moment c’est Sebastian Sturm qui joue un reggae roots pour le plaisir d’un public enfumé. Sur la grande scène, Ayo est des plus ennuyeuses délaissant le plus souvent sa guitare pour se faire accompagner du synthé. Le public est loin d’être conquis. Plus tard ce sera Doudou N’Diaye Rose & Bagad Men Ha tan, entre percussions africaines, bagad, groupe de rock celtique et une troupe de danseurs contemporains en tenues traditionnelles bretonnes, difficile d’accrocher à cette succession de tableau. Finalement on s’arrêtera là ! On espère juste que Mouss et Hakim avec Idir auront su redonner de l’énergie et le sourire à l’ensemble des festivaliers qui commençaient à s’ennuyer en cette fin de dimanche.
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