“Mammuth” Gustave Kervern, Benoît Delépine

Les deux anciens grolandais continuent leurs parcours de réalisateurs et signent avec Mammuth, le film de l’année. Loin des films d’auteurs à la française qui nous serinent avec la vie des bobos parisiens, Mammuth s’intéresse à la France d’en bas, c’est à dire à ceux qui ont les mains dans le cambouis. Le film suit le parcours de Serge Pilardosse, "un bon gars" qui toute sa vie a fait les sales boulots et qui arrivé à 60 ans se voit contraint de remettre la main sur certaines fiches de payes, afin de pouvoir toucher sa retraite. Sous les conseils de sa femme, Pilardosse enfourche alors sa vieille Mammuth 1973. Ce voyage dans le passé, sera pour lui l’occasion de faire le point. Le film en forme de road-movie, genre que l’on voit peu par chez nous est l’occasion de retrouver Gérard Depardieu, dans un rôle taillé pour la bête de scène qu’il est! Il est tout simplement ÉNORME! Le film un brin nonchalant, poétique et mélancolique, sonne toujours juste (ou presque), il n’oublie jamais d’être drôle voir parfois absurde. Delépine et Kervern maîtrisent leur réalisation, souvent marquée par de long plans fixes, et des cadrages bord-cadre. Comme l’a été The Wreasler pour Rourke, Mammuth restera dans la filmographie de Depardieu comme le film qui le fait renaitre. On y retrouve aussi, Yolande Moreau (géniale), Anna Mouglalis, Isabelle Adjani (toujours magnifique) et Benoit Poelevoorde qui fait une apparition magistrale! Sans parler de Miss ming, personnage barré et attachant. Mammuth, un film à voir sans modération!

2 commentaires:

  1. Miss ming, énorme !! et dire qu'elle est comme ça dans la vraie vie

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  2. Je nuancerai cet avis un peu trop flatteur. les acteurs sont bons et quelques scènes sont hilarantes (les retrouvailles entre depardieu et son cousin...) mais comme souvent chez delepine-kervern, après un début prometteur,le scénario s'enlise, et ressemble plus à une succession de scketchs. Dommage. swight

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