Je pense ne jamais avoir chroniquer un seul film de Woody Allen sur De la lune on entend tout! Et pourtant le bonhomme sort un film avec la régularité d'un métronome. Woody Allen c'est comme le vin, à chaque année son cru. Le cru Allen, même si parfois en dessous de l'attente qu'il suscite à notre égard a l'avantage de ne jamais être mauvais. Il y a le ton "Allen". Cette dernière récolte ne déroge pas à la règle et même si ce n'est pas le meilleur du binoclard new-yorkais (mon préféré reste à ce jour Guerre et Amour) le film est plaisant. Présenté en ouverture du dernier Festival de Cannes, le film a créé le buzz, du fait de la présence de la première Dame de France au générique. Cet évènement a fait les choux gras de la presse au cours de l'année passée. L'histoire se déroule à Paris et le casting est effectivement en partie tenu par des acteurs français (Léa Seydoux, Gad Elmaleh, Sonia Roland, Olivier Rabourdin…). Le film est surtout l'occasion de retrouver Marion Cotillard, qui poursuit sa carrière américaine et qui trouve ici le rôle le plus consistant qu'elle ait eu à interpréter outre-atlantique. — L'histoire est un prétexte qui permet à l'auteur de rendre hommage à d'illustres artistes américains ayant vécu à la belle époque à Paris et qui ont à tout jamais inscrit leurs empreintes dans le monde de l'art. On suit Gil, écrivain américain de passage à Paris avec sa future femme et ses beaux parents. Amoureux de la ville lumières, il ne cesse de parcourir (si possible sous la pluie) les rues de la capitale à la recherche de l'inspiration pour son futur livre. Gil est amoureux de la belle époque, celle des années 20, où le tout Paris découvrait le Jazz et s'amusait à Montparnasse. La magie va opérer quand dans ses pérégrinations nocturnes alors que minuit sonne il se trouve transporter à cette époque. La question du film est de savoir si finalement, c'était mieux avant comme dit le guignol? ou si au contraire notre époque ne vaut pas d'être vécue pleinement également. La nostalgie (camarade) n'est sûrement qu'un rêve. Comment était ce vraiment avant? A ce propos l'opposition entre Gil et Paul l'amant de sa femme nous amène à penser qu'il vaut mieux être un nostalgique rêveur qu'un érudit pédant (le pire serait sûrement d'être un nostalgique pédant!) La scène devant le tableau de Picasso est dès lors très drôle et éloquente.— Owen Wilson, épatant! (et certainement l'un des meilleurs avatar de Woody) interprète le rôle de Gil, ce qui n'est certainement pas étranger au parfum de sympathie que dégage le film. Pour interpréter sa femme, Woody a une nouvelle fois fait appel à une blonde sexy, Rachel McAdams. Il signe pour notre plus grand plaisir une petite comédie fantastique avec Paris en toile de fond, un Paris de carte postale comme nous le montre la première séquence du film, mais c'est le Paris qui s'inscrit dans l'histoire. Paris mis en lumière par Darius Khondji.
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