Jacky Molard, violoniste, compositeur, arrangeur, et producteur breton fait partie des incontournables de la musique bretonne au même titre qu'Erik Marchand ou Jacques Pellen. Toujours attiré par la fusion des musiques, qu'elle soit bretonne, irlandaise ou balkanique, c'est avec le projet N'Dialé (composé de Foune Diarra, Yannick Jory, Hélène Labarrière, Janick Martin, Kassim Sidibe, et Alhassane Sissoko) qu'il se présente en terre trégorroise au Festival Chausse Tes Tongs. Quelques minutes avant sa montée sur scène, nous avons rencontré le musicien breton, détendu et prolixe sur le projet, en compagnie d'Alhassane Sissoko, qui avec une sagesse africaine, veillait sur notre discussion.
Le projet
« Avec mon quartet, nous avions le désir de rencontrer des musiciens maliens, mais sans vraiment avoir de noms en tête. C'est Philippe Conrath, directeur du festival Africolor qui, connaissant notre musique autant que la musique malienne, nous a aiguillé sur Alhassane Sissoko, Kassim Sidibé & Foune Diarra. Nous étions à la recherche d'instruments complémentaires des nôtres et sachant que nous n'avons pas de percussions, pas de chant et pas de cordes pincées, c'était le parfait complément avec le kamalé n'goni (la harpe des chasseurs de la région du Wassoulou, au sud-est du Mali) de Kassim, le chant de Foune et le Djembé d'Alhassane. Nous sommes partis à leur rencontre à Bamako en avril 2009. »
Les musiciens maliens
« Ils sont professionnels depuis longtemps et très connus en Afrique, ils ont aussi beaucoup voyagé partout en Europe, en Afrique et aux États Unis. Alhassane a longtemps accompagné Nahawa Doumbia, et Kassim, Oumou Sangaré. Foune qui est avant tout danseuse, a aussi travaillé comme choriste avec Habib Koité, Amadou et Mariam, et Babani Koné. »
Les références
« A ma connaissance, ce genre de rencontre n'existe pas. Il y a bien eu des collages du genre le bagad de Saint-Nazaire et les Gnawas d'Agadir, mais c'est plus une juxtaposition alors que nous ce qu'on voulait, c'était se mettre ensemble dans le bain. »
Les débuts
« Les Maliens ont amené leurs rythmes et nous on a essayé de se mettre dedans tout de suite. Et comme on a tous des grandes oreilles, ça a plutôt bien fonctionné, tout en sachant que le principal était surtout de ne pas les gêner. Ensuite on a aussi joué nos trucs et Foune, qui est très forte en improvisation, a poser des chansons dessus. Elle a proposé, essayé et chaque fois c'était une bonne pioche. On a passé 10 jours à Bamako pour une grosse semaine de travail au Centre Culturel Français. »
Les difficultés
« Ce n'était pas vraiment des difficultés mais plus des points interrogations. Par exemple, en ce qui concerne le premier temps, on ne savait pas toujours où le placer. Nous on pensait à l'envers et quand tu penses à l'envers il est très difficile de se débarrasser de cette pensée. Mais parfois même les musiciens maliens ne réussissaient pas eux-mêmes à se mettre d'accord. Mais on réussi toujours à se débrouiller, on trouve le système, et ça marche beaucoup à l'oreille. »
Les Retrouvailles
« On s'est d’abord retrouvé au festival de Correns dans le Var, co-producteur du projet, où on a profité pour répéter une nouvelle fois 2 jours parce qu'on avait encore quelques petites choses à mettre en place. On s'est retrouvé ensuite en décembre 2009 au festival Africolor avant de partir répéter et enrgistrer à Langonnet (au sud de Carhaix). ça s'est fait très vite, tout comme la sortie de l'album, et puis l'été dernier nous avons fait pas mal de festivals. »
L'avenir
« On aimerait aller plus loin dans l'idée de groupe parce qu'aujourd'hui on en forme vraiment un. Tout les membres sont d'accord pour que l'on compose spécialement pour le groupe. Et lorsque les Maliens reviendront en France, l'été n'étant pas la période idéale en raison des nombreux concerts, il faudra profiter pour travailler un nouveau répertoire. L'album date déjà de début 2010, et il faut continuer à avancer. »
L'Afrique
« L'un de nos projets est de repartir en Afrique. On a déjà joué à Bamako lors de notre première rencontre, mais on aimerait bien rejouer un peu partout au Mali et en Afrique même si c'est difficile au niveau budget. Avant d'enregistrer l'album, en novembre 2009, on a aussi joué au Bénin, lors d'un festival sans beaucoup de moyen. Cette expérience a d'ailleurs été filmée par Sylvain Bouttet. »
Le projet
« Avec mon quartet, nous avions le désir de rencontrer des musiciens maliens, mais sans vraiment avoir de noms en tête. C'est Philippe Conrath, directeur du festival Africolor qui, connaissant notre musique autant que la musique malienne, nous a aiguillé sur Alhassane Sissoko, Kassim Sidibé & Foune Diarra. Nous étions à la recherche d'instruments complémentaires des nôtres et sachant que nous n'avons pas de percussions, pas de chant et pas de cordes pincées, c'était le parfait complément avec le kamalé n'goni (la harpe des chasseurs de la région du Wassoulou, au sud-est du Mali) de Kassim, le chant de Foune et le Djembé d'Alhassane. Nous sommes partis à leur rencontre à Bamako en avril 2009. »
Les musiciens maliens
« Ils sont professionnels depuis longtemps et très connus en Afrique, ils ont aussi beaucoup voyagé partout en Europe, en Afrique et aux États Unis. Alhassane a longtemps accompagné Nahawa Doumbia, et Kassim, Oumou Sangaré. Foune qui est avant tout danseuse, a aussi travaillé comme choriste avec Habib Koité, Amadou et Mariam, et Babani Koné. »
Les références
« A ma connaissance, ce genre de rencontre n'existe pas. Il y a bien eu des collages du genre le bagad de Saint-Nazaire et les Gnawas d'Agadir, mais c'est plus une juxtaposition alors que nous ce qu'on voulait, c'était se mettre ensemble dans le bain. »
Les débuts
« Les Maliens ont amené leurs rythmes et nous on a essayé de se mettre dedans tout de suite. Et comme on a tous des grandes oreilles, ça a plutôt bien fonctionné, tout en sachant que le principal était surtout de ne pas les gêner. Ensuite on a aussi joué nos trucs et Foune, qui est très forte en improvisation, a poser des chansons dessus. Elle a proposé, essayé et chaque fois c'était une bonne pioche. On a passé 10 jours à Bamako pour une grosse semaine de travail au Centre Culturel Français. »
Les difficultés
« Ce n'était pas vraiment des difficultés mais plus des points interrogations. Par exemple, en ce qui concerne le premier temps, on ne savait pas toujours où le placer. Nous on pensait à l'envers et quand tu penses à l'envers il est très difficile de se débarrasser de cette pensée. Mais parfois même les musiciens maliens ne réussissaient pas eux-mêmes à se mettre d'accord. Mais on réussi toujours à se débrouiller, on trouve le système, et ça marche beaucoup à l'oreille. »
Les Retrouvailles
« On s'est d’abord retrouvé au festival de Correns dans le Var, co-producteur du projet, où on a profité pour répéter une nouvelle fois 2 jours parce qu'on avait encore quelques petites choses à mettre en place. On s'est retrouvé ensuite en décembre 2009 au festival Africolor avant de partir répéter et enrgistrer à Langonnet (au sud de Carhaix). ça s'est fait très vite, tout comme la sortie de l'album, et puis l'été dernier nous avons fait pas mal de festivals. »
L'avenir
« On aimerait aller plus loin dans l'idée de groupe parce qu'aujourd'hui on en forme vraiment un. Tout les membres sont d'accord pour que l'on compose spécialement pour le groupe. Et lorsque les Maliens reviendront en France, l'été n'étant pas la période idéale en raison des nombreux concerts, il faudra profiter pour travailler un nouveau répertoire. L'album date déjà de début 2010, et il faut continuer à avancer. »
L'Afrique
« L'un de nos projets est de repartir en Afrique. On a déjà joué à Bamako lors de notre première rencontre, mais on aimerait bien rejouer un peu partout au Mali et en Afrique même si c'est difficile au niveau budget. Avant d'enregistrer l'album, en novembre 2009, on a aussi joué au Bénin, lors d'un festival sans beaucoup de moyen. Cette expérience a d'ailleurs été filmée par Sylvain Bouttet. »
« Le disque est aussi sorti au Mali, pour que la population locale en profite, même si ça s'est un peu fait dans la difficulté en raison des évènements en Côte d'Ivoire. Tous les ports étaient bloqués et les disques ont eu du mal a être acheminé sur place. Mais maintenant, le projet commence à se faire connaître. »
Le Trio Foune Diarra
« Le trio s'est mis en place en parallèle avec leur propre répertoire et une formule nouvelle, authentique, qui n'existe pas en Afrique. On les a enregistré l'an dernier dans mon studio à la maison mais l'album n'est pas encore sorti car on réfléchi au meilleur moyen. Sur notre label Innacor, on a déjà des sorties prévues pour les 2 années qui viennent et il faudrait qu'il sorte en Afrique aussi bien qu'ici. » Myspace
« Le trio s'est mis en place en parallèle avec leur propre répertoire et une formule nouvelle, authentique, qui n'existe pas en Afrique. On les a enregistré l'an dernier dans mon studio à la maison mais l'album n'est pas encore sorti car on réfléchi au meilleur moyen. Sur notre label Innacor, on a déjà des sorties prévues pour les 2 années qui viennent et il faudrait qu'il sorte en Afrique aussi bien qu'ici. » Myspace
« Le mariage avec la musique balkanique est plus évident que celui-ci car il y a pas mal de similitudes, aussi bien au niveau mélodique, qu'instrumental, ou encore avec les danses en ronde. C'est une culture relativement proche de la culture bretonne. Avec la musique africaine c'est complétement différent. Et ce qui est particulièrement intéressant, c'est la richesse rythmique et la stabilité incroyable qu'ils ont. Et comme la musique bretonne est une musique de transe, c'est un mélange qui swingue de façon incroyable. »
Famille
« Les Maliens connaissaient déjà Paris et d'autres grandes villes à travers leurs tournées. Mais ils venaient essentiellement pour bosser et connaissaient surtout les hôtels. Cette fois ils rentrent par la porte des amis, c'est autre chose. Aujourd'hui, on est un peu comme une famille. »
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