"Drive" Nicolas Winding Refn

Certainement le film le plus "sexy" de la sélection cannoise 2011. Typiquement le genre de film qui d'habitude se retrouve hors sélection. Sur le papier, Drive est un film de commande, fait par une star montante à un jeune réalisateur plein de talent. Une machine qui ne semble avoir d'autre prétention que de finaliser la mise en orbite de la carrière de Ryan Gosling vers le walk of fame. De part son titre et son postulat de départ, on pourrait même penser qu'il s'agit d'un film d'action dans la lignée de Transporter. Drive s'inscrit bien dans le cinéma de genre, mais plutôt dans le film noir, le polar urbain, ici pas d'humour de potache et d'action débridée. Le style est à l'image du héros : intériorisé, sombre, décalé. En effet on comprend vite que c'est un drame qui se joue ici, dont le scénario va nous dévoiler petit à petit tous les rouages.
Après une scène d'introduction, à l'ambiance "électro", la première chose qui étonne avec Drive et qui paradoxalement nous fait définitivement rentrer dans le film est son générique très 80's. La musique planante, la police de caractère rose, notamment, inscrivent d'emblée le film dans la lignée des polars urbains à la Michael Mann. Nicolas Winding Refn de part ses choix créé une ambiance du tonnerre. On est capté par son style visuel et l'ambiance planante qu'il inscrit dans son film. La musique de Cliff Martinez y est pour beaucoup, elle est un personnage à part entière, secondée pour lui apporter encore plus de poids par l'utilisation de quelques tubes dont le "A real Hero" de College. Le style musical pourtant daté donne au film des vertus planantes, une mélancolie lancinante parcourt le film. Drive est un rêve. Un rêve sans illusion.
Ce vrai héros, dont il est question dans la chanson, c'est "The Driver" interprété sobrement et intensément par Ryan Gosling. Un héros sombre et romantique : dramatique. Le mutisme de son personnage n'est pas sans rappeler certain héros des années 70. Je pense à Bronson, Eastwood, mais aussi au héros de Macadam à deux voies de Monte Hellman justement crédité par le laconique "the driver". Drive joue beaucoup de ces figures mythologiques et cinématographiques et le réalisateur inscrit son film comme héritage d'un certain cinéma américain.
Même si le scénario est un peu léger, et si le film décolle mieux qu'il atterrit, Nicolas Winding Refn relève le défi avec brio. Sa mise en scène (prix à Cannes), sa direction d'acteurs, son montage, ses ralentis font de Drive, bien plus qu'une simple série B. Un film noir, populaire, que l'on a envie de revoir. Drive est du meilleur présage en ce qui concerne la carrière US de son réalisateur... à suivre.

2 commentaires:

  1. C'est une critique d'un bien piètre niveau;j'ai volontairement relu celle du quotidien le monde et quand même le contraste est saisissant...
    "Un héros sombre et romantique : dramatique" mise à part la rime je vois vraiment pas ce que vous avez voulu dire...enfin bon
    "Le mutisme de son personnage", en vérité le personnage du film parle peu, il n'est pas muet pour autant, on se demande si vous avez regarder le film

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  2. désolé de ne pas avoir été à la hauteur , voici un lien qui devrait t’intéresser:

    http://abo.lemonde.fr/offre-decouverte.html?xtor=SEC-11&gclid=CMWV8uvH0K4CFYgifAodABCaKg

    CHI8

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