Depuis ses débuts il y a une dizaine d'années et la période où elle usait et abusait parfois de la pédale à boucles, Camille a su évoluer pour devenir une figure majeure de la chanson française. Loin du controversé et expérimental "Music Hole" qui prenait toute sa dimension sur scène, ce 4ème album, parfois présenté comme « médiévale » alors que seul « Le berger » nous transporte dans ces temps anciens, dégage toutefois une atmosphère singulière. En raison, à la fois des lieux d'enregistrements (une église, une ruelle, ...) mais aussi du choix délibéré de garder quelques sons "parasites" comme des bruits de pas, des chants d'oiseaux, ou des voix lointaines. Les morceaux alternent les plaisirs, « L'étourderie » nous embarque dans une magnifique mini-transe amoureuse, sur « Allez allez allez » Camille s'amuse à singer les voix d'enfants pour reconstituer un chœur de fête de fin d'année scolaire, « My man is married but not to me » est un bricolage sonore à la Tom Zé et « Le banquet » est un instant de grâce mélancolique. Alors même si on sent qu'elle s'amuse beaucoup, comme sur « Mars is no fun » aux airs de Feist, c'est souvent lorsque la mélancolie pointe que Camille nous touche le plus.
Camille - Ilo Veyou - 2011 - EMI Music
Joli morceau.
RépondreSupprimerJe suis curieuse de découvrir l'album.