La playlist vidéos du mois de Février 2012

En attendant la sortie définitive de l'hiver, Voici une nouvelle playlist-vidéos. Elle est partagée entre la fraicheur du son de Doctor Flake, le minimalisme dubstep hivernal de Nicolas Jaar, la mélodie du coin du feu de Jack Cheshire, et un Melingo dont la voix réchauffe nos cœurs, une Ceu toujours emplie de soleil, du ragga jamaïcain avec I-Wayne, du funk bien moite avec Third Coast Kings ou encore de la cumbia avec El Combo de los galleros.
  • Alexander "Truth" sur "Alexander" (2011)
  • Sureshot Symphony Solution "Chair On The Ceiling" sur "A Good Look" (2012)
  • DJ Pipe "Pow!!!" (2011)
  • Doctor FLAKE  "Swell Line" sur "Flake Up"(2011)
  • Algiers "Blood" sur "Blood 7"" (2012)
  • Melingo "La Novia" sur "Corazón y Hueso" (2011)
  • Mayra Andrade "Comme s'il en pleuvait (Live)" (2011)
  • Balkan Beat Box "Part Of The Glory" sur "Give" (2012)
  • Donovan "Hurdy Gurdy Man" (L' Olympia Paris 1970 )
  • Nicolas Jaar "Materials" sur "Space Is Only Noise (version 2cd's)" (2011)
  • Pepe Deluxé "A Night and a Day" sur "Queen of the wave" (2012)
  • The Cave Singers "Dancing On Our Graves" sur "Invitation Songs" (2008)
  • M.anifest "Makaa Maka" sur "Immigrant Chronicles: Coming to America" (2012)
  • I-Wayne "Drug and Rum" sur "Life Teachings" (2012)
  • Jack Cheshire "Paperhouse" sur "Copenhagen" (2011)
  • Amanda Palmer & The Grand Theft Orchestra "Polly (Nirvana cover)" (2012)
  • Serge Gainsbourg "En Melody" sur "L'histoire de Melody Nelson" (1971)
  • The Dirtbombs "Shari Vari " sur "Party Store" (2011)
  • Third Coast Kings "Spicy Brown" sur "s/t debut album" (2012) 
  • Indigo jam unit "Escape" sur "Independent" (2011)
  • Doe Paoro "Born Whole" sur "Slow to Love" (2011)
  • Over the Rhine "Desperate for Love" sur "The Trumpet Child" (2007)
  • Mano Negra "Mala Vida" sur "Patchanka" (1988)
  • El Combo De Los Galleros "Soledad" sur "Cumbia Cumbia 1 & 2" (2012)
  • Atmosphere "Became" sur "The Family Sign" (2011)
  • Anna Calvi "Beyoncé Naughty Girl" sur BBC Radio 1 Live (2012)
  • Y'akoto "Diamonds" sur "Babyblues" (2012)
  • Camille "L'étourderie (live à Saint-Eustache)" sur "Ilo Veyou" (2011)
  • Native Sun "Legacy" sur "Indigenous Soundwaves" (2012)
  • Bonobo  "Eyesdown' (Machinedrum Remix)" sur "Black Sands Remixed" (2012)
  • Royal Baths "Faster Harder" sur "Better Luck Next Life" (2012)
  • Akua Naru "Poetry: How Does It Feel? " sur "The Journey Aflame" (2011)

Lin-mania à New York

Incroyable et inédite histoire que connaissent actuellement les fans du Madison Square Garden, la salle des Knicks de New York, qui n'ont désormais qu'un seul nom à la bouche: Jeremy Lin. Pour comprendre ce phénomène, il faut replacer le contexte : Les Knicks sont une des équipes les plus riches de la N.B.A., mais à la recherche d'un titre depuis 1973. L'année dernière, l'équipe s'est renforcée de 2 stars: Carmelo Anthony et Amare Stoudemire. Pourtant, les résultats ne suivent pas, trop d'individualisme, et une accumulation de contre-performances. Et puis, en janvier les 2 stars se blessent ; le coach Mike D'Antoni, sur la sellette, donne sa chance au 4è meneur, qui devait normalement à peine jouer. Il s'agit de Jeremy Lin, Américain d'origine taïwanaise d'1.91m, que les universités de basket avaient snobé. Lin rentre alors à Harvard et en sort avec un diplôme de science économique! Même scénario en NBA, la draft l'oublie et il échoue finalement chez les Golden State Warriors, qui le font peu jouer. Arrivé à New York, on l'oublie au bout du banc. Jusqu'au début février, quand il devient titulaire pour pallier les blessures. Et depuis, il enchaîne les performances à plus de 21pts et 7passes par match (avec une pointe à 38pts contre les Lakers), et nous rappelle dans son jeu un certain Steeve Nash. Et surtout il ramène du collectif aux Knicks et son équipe regagne. Lin est devenu la coqueluche de Big Apple mais également de toute l'Asie qui attendait un héritier à Yao Ming. Plus que son talent , c'est sa détermination face à l'adversité qui impressionne. Pour finir la belle histoire, Lin, qui n'avait pas de logement et dormait sur le canapé de son frère, s'est enfin trouvé un bel appart ... Kenavo.

Bahamas « Barchords »

Lorsqu'on aborde le sujet des Bahamas, c'est une petite fenêtre sur un archipel des Caraïbes qui s'ouvre dans notre imaginaire. Pourtant ici, il s'agit simplement du nom d'emprunt d'Afie Jurvanen, songwriter canadien ayant pas mal tourné avec sa compatriote Feist en tant que guitariste, et signé sur le label BrushFire Records de Jack Johnson. La 6 cordes semble être sa meilleure amie même s'il n'en abuse pas, préférant jouer sur l'espace et les textures plutôt que sur la dextérité. Le rythme est d'ailleurs souvent lent, voir très lent. Peut-être même un poil trop lent avec «Snow Plow » ou « Time And Time Again », mais heureusement le reste nous tient en haleine. On songe souvent à Devendra Banhart comme sur « Your Sweet Touch » et « Never Again » ou à certains de ses compatriotes, comme Neil Young, lorsque l'électricité pointe sur « Where You Go » et « I Got You Babe » (qui n'est pas du tout une reprise du célèbre titre de Sonny & Cher), ou Daniel Lanois sur « Okay Alright I'm Alive » pour ceux qui se souviennent de son « Acadie ». Au final, une collection de 12 chansons cohérentes pour un album attachant.

Bahamas - Barchords - 2012 -  Brushfire records

Écouter l'album en intégralité 

En images :


Une reprise du « Tenth Avenue Freeze-Out » de Bruce Sprinsteen
 

Pouss'Disques N°4 - Goutte à Goutte


Dans le menu de ce 4ème Pouss'Disques on goutte entre autres à Moondog, mais aussi à Gesaffelstein, à Fishbone ou aux Pixies, avec quelques gouttes de Stand High Patrol ou C2C. Enjoy !
  • Yusef LateefPassacaglia sur "166"(1970)
  • MoondogStamping Ground sur "Moondog"(1969)
  • BeirutEdelerzi sur "Live"(2009)
  • Stang High Patrol Brest Bay (2011)
  • Gonjasufi -Rubberband sur "MU.ZZ.LE" (2012)
  • Civil civicStreet Trap sur "Rules"(2011)
  • The Mighty MocambosZulu Walk (with Afrika Bambaataa & Charlie Funk & King Kamonzi remix) sur "The Future Is Here"(2011)
  • Sola RosaDel Ray sur "Get It Together"(2009)
  • The BullitsSupercool (2012)
  • FishboneLyin' ass bitch sur "Fishbone/EP" (1985)
  • PixiesMr Grieves sur "Doolittle" (1989)
  • Mein Sohn WilliamMegawatt megawatt sur "Mein Sohn William"(2012)
  • C2CThe Beat sur "Down The Road EP" (2012)
  • BlundettoI'll be home later sur "Warm my soul "(2012)
  • Baiana SystemBarravinida sur "Baiana System" (2012)
  • Ocote Soul SoundsCumbia la Magdalena sur "Taurus"(2011)
  • Gesaffelstein Control movement sur "FabricLive 60"(2011)
  • Arnaud Rebotini 777 sur "Music Components"(2011)
  • A-trax & Zinc - Singray (2011)

Mein Sohn William « Mein Sohn William »

En 3 ans, le Rennais Mein Sohn William s'est forgé une solide réputation de performer sur scène, avec en apogée, sa programmation aux dernières Transmusicales. Du coup, le moment était venu pour un 1er album après une démo auto-produite. Un cap pour cet homme-orchestre, aux pédales multiples, dont l'univers bien barré n'était pas forcément évident à retranscrire sur disque. Il en jaillit 30 minutes d'un genre difficile à cataloguer qu'il décrit lui-même comme du "rock-dadaïste-lowfi". Une base rock en effet avec des boucles de guitares, des samples, du bruit, encore des boucles mais aussi des jolies mélodies et des interprétations habitées. On pense aux Talking Heads, un peu, à un petit frère de The Books ou de Gablé pour les expérimentations sonores, à Tune-Yards pour le côté bricolo (« The Jazz Hot »), à Nosfell (« Megawatt Megawatt ») pour l'univers unique ou encore Architecture In Helsinki pour le sens de la mélodie et le goût des chœurs (« Million Thousand People »). Un véritable coup de cœur!

Mein Sohn William - Mein Sohn William - 2012 - Ici D'ailleurs

Le Renard de Zambie

Incroyable histoire que celle des footballeurs zambiens et de leur coach français Hervé Renard. La petite Zambie a ainsi éliminé progressivement tous les favoris (Sénégal en poule, puis le Ghana et enfin la Côte d'Ivoire), pour remporter sa 1ère Coupe d'Afrique des Nations. Renard, 43ans, ancien footballeur passé notamment par l'A.S. Cannes dans les années 80 où il croisa Zidane, sans connaître la même carrière, a multiplié les expériences comme coach à travers le monde en tant que coach de clubs ou de sélections nationales : en Afrique, mais aussi à Shanghai, ou à Cambridge (en 4è division anglaise). Mais c'est comme adjoint de Claude Leroy à la tête des blacks Stars du Ghana, qu'il se fait connaître. Puis il prend les rênes de la Zambie, qu'il emmène en ¼ de finales de la CAN 2010. Délaissé par les clubs français ( à part deux années à Cherbourg en national entre 2004 et 2006, nul n'est prophète en son pays), il revient à la tête de la Zambie, qu'il qualifie à l'arrachée pour la phase finale de la C.A.N. Finalement, les « Chipolopolos » (« boulets de cuivre ») déjouent tous les pronostics en l'emportant aux pénaltys face aux Ivoiriens de Drogba (décidément maudits par la CAN, déjà défaits en finale aux tirs aux buts par l'Egypte en 2006). Les 12 millions de Zambiens ont pu laisser exploser leur joie, et ainsi rendre le plus bel hommage à leur ancienne équipe nationale, disparue dans un crash aérien en 1993. Hervé Renard, quant à lui, s'est fait un nom, qui devrait bientôt orner les rues de Lusaka.

"Sherlock Holmes, jeu d'ombres" Guy Ritchie

Le dernier Guy Ritchie que j'avais vu en salle c'était Revolver, le film m'avait déçu. Du coup j'avais laissé filer Rock'n rolla, dans lequel "le" Guy retrouvait un peu ses marques et l'esprit de Snatch , pour moi son meilleur film! En 2009 Ritchie s'est alors lancé dans le blockbuster américain avec Warner avec l'adaptation de Sherlock Holmes. J'avais alors découvert le film en DVD et ce fut une agréable surprise. Guy Ritchie avait bel et bien réussit à moderniser le mythe de Sherlock Homes plutôt intelligemment. Joel Silver à la production, un duo d'acteurs digne de ce nom, un scénario bien mené, et une bonne dose d'action, on est dans l'esprit des productions 80, comme l'arme fatale. Typiquement le genre de film qui me détend!
Alors voilà la suite mise sur les mêmes ingrédients, une grosse production bien faite, pour le bonheur des grands enfants que nous sommes. Le scénario actualise toujours les caractères inventés par Arthur Conan Doyle et s'amuse beaucoup de la relation de couple qui existe entre Watson et Holmes, toujours interprétés avec maestria par Jude Law et Robert Downey Junior. Leur complicité et le plaisir communicatif qu'ils ont de jouer contribuent largement à la qualité de ce divertissement. Le vilain de l'histoire et ennemi juré de Holmes, Moriarty, est à la hauteur et interprété par le très "english" Jared Harris. Guy Ritchie renoue avec l'univers gitan, qui semble être une source d'inspiration pour lui et embauche dans le premier rôle féminin Noomi Rapace, La fameuse interprète de Lisbeth Salander. La musique de Hans Zimmer quant à elle, m'a fait penser à une autre: soit celle d'un Ennio Morricone, soit d'un film français sur lequel je n'arrive pas à mettre un nom! (peut-être les deux? aidez-moi!)
Pour finir on échappe tout de même pas à quelques effets de style cher à Guy Ritchie, un peu répétitifs, je pense notamment au principe du flash forward qui s'instaure avant chaque confrontation de Holmes à un adversaire, filmé à la mode, accéléré, ralenti, arrêt sur image.

C2C "Down the road "

On a souvent cru à une arlésienne concernant un album de C2C, Réjouissons nous car 2012 devrait nous amener le 1er long format des quadruples champions du monde DMC. En attendant ils nous présentent leur premier ep. Et à l'écoute de celui-ci, on se dit que l'attente ne fut pas vaine. "Down the road" est un vrai trip de turntablism, totalement abouti. A "F.U.Y.A", qui tourne déjà depuis quelques temps et qui annonçait clairement la couleur, s'ajoutent 5 pépites où ils affichent leur niveau avec classe. Avec leur CV plus qu'impressionnant, les Nantais (20syl et Greem de Hocus Pocus, Atom et Pfel de Beat Torrent) auraient pu se contenter de nous en mettre, techniquement, plein la vue, mais les 4 champions accouchent de morceaux parfaitement construits. Néanmoins ils se distinguent par la facilité avec laquelle ils manipulent leurs samples, les breaks et les scratchs. les influences passent par le hip-hop, la soul, l'electro, le blues ou encore le jazz. L'ensemble percute et de tout ce foisonnement racé se dégage une véritable âme. Tout est taillé pour prendre un maximum de plaisir. La partie semble déjà gagnée, difficile pourtant de ne pas attendre impatiemment l'album pour confirmer cette très bonne impression. En attendant si vous avez de la chance, profitez de leurs sets si possible dans des salles ou clubs, pour l'ambiance, même si ça sent le "sold out" un peu partout. Ensuite il y a fort à parier que C2C dérape comme artillerie lourde pour les gros festivals d'été.

C2C - Down the road - On and On - 2012

Orchestre El Gusto « El Gusto [BO] »

L'aventure El Gusto débute en 2003 lorsque Mohamed El-Ferkioui raconte à Safinez Bousbia, l'histoire d'une classe de musique à laquelle il appartenait dans les années 40.  Une école de chaâbi, la musique populaire algérienne, qui réunissait juifs et musulmans avant que l'Histoire et la guerre d'indépendance ne les séparent. La jeune femme, étudiante en architecture, se met alors en quête des anciens membres pour les rassembler au sein d'un même orchestre près de 50 ans plus tard. Et depuis la formation d'El Gusto en 2006, les premiers concerts, le premier enregistrement chez Honest Jons, c'est comme une deuxième vie pour tous ces musiciens algériens, même si certains tombent en chemin. Des concerts sur des scènes de plus en plus grandes, un film sorti en début d'année 2012, un album pour l'illustrer et bientôt un bouquin.
L'album, la bande originale du film documentaire est un pur bonheur, un vrai moment de plaisir partagé. Les chants algériens rythmés par les darboukas se posent sur des cordes où les luths, les mandoles et les banjos se taillent la part belle. On retrouve des chants populaires comme « Ya Araih Ouine Amsafer » repris avec un certain succès par Rachid Taha à l'époque de son 1er « Diwan » en 1998, ou encore « Chihlet L'Ayani » un « Quizaz » à l'algérienne qu'on avait découvert pas l’intermédiaire de Mouss et Hakim sur « Origines contrôlées » en 2007. Un album plein de tendresse qui rassemble au nom de l'amitié et au delà de toutes les différences en témoigne les paroles de « Je Suis Pied Noir » : « J'ai passé le meilleur, ma vie, en voyage, Algérie, Tunisie, Maroc, et Sahara, toujours quand j'arrivais, parfois sans bagages, partout les gens m'ouvraient et leurs portes, et leurs bras, ... »

Orchestre El Gusto - El Gusto [BO] - 2012 

Liz Green « O, Devotion! »

Liz Green est originaire de Manchester, une ville à la réputation musicale plutôt pop grâce à des groupes comme The Stone Roses et Happy Mondays. Pourtant c'est dans un registre bien différent, celui de la musique folk, qu'on découvre cette jeune femme, déjà repérée par La Blogothèque il y a 3 ans. La plupart des compositions que l'on retrouve sur « O, Devotion! », comme « Bad Medicine » son premier single, datent d'ailleurs de cette époque. Mais le passage en studio s'avérait apparemment très délicat. Il a fallu la collaboration de Liam Watson, producteur notamment du célèbre « Elephant » de The White Stripes, pour que l'album voit enfin la lumière. Et Le folk épuré guitare-voix est subtilement enrichi d'une mini-fanfare aux cuivres chaleureux, pendant que Liz Green chante avec délicatesse, des petites histoires aux personnages bizarres, un peu à la manière d'une Tom Waits au féminin. L'album se révèle, au final, être une pure merveille de folk à laquelle la jeune Mancunienne redonne toute sa magie.

Liz Green - O, Devotion! - 2012 - PIAS

Pepe Deluxé « Queen of the wave »

Pepe Deluxé est un « orchestre inter-continental » formé à Helsinki il y a une quinzaine d'années et encore méconnu par chez nous. Pourtant « Before You Leave » issu de leur « Super sound »  de 1999 et exploité à des fins commerciales vous dit certainement quelque chose.
« Queen of the wave », leur 4ème album, un opéra-rock basé sur « A Dweller on two planets » et sa suite « Earth Dwellers Return » de Frederick Spencer Oliver, nous embarque pour un grand voyage dans le temps. De la ballade folk traditionnelle sans âge (« Contain Thyself ») au trip hallucinogène à la Gonjasufi (« Queenswave ») en passant par l'électro-rock à la Propellerheads (le tube « A Night and a Day », « Hesperus Garden »), la pop sucrée diablement rythmée très 60's (« Go Supersonic »), et le psychédélisme 70's avec claviers vintages, guitares garages et flute 70's (« Grave Prophecy »).
Cet album détonne en remettant l’opéra rock progressif au goût du jour. C'est surprenant, parfois super kitch (« My Flaming Thirst » à la limite du Michel Berger, lui aussi expert du genre!!), souvent dans l'excès et encore plus souvent jouissif. Ça dégouline un peu, mais on n'en perd pas une miette!

Pepe Deluxé - Queen of the wave - Asthmatic Kitty - 2012

Baiana System

Et si la guitarra baiana était l'un des instruments vedettes de la nouvelle saison estivale qui s'annonce ? Le Baiana System avec sa tête Robertinho Barreto nous propose un album formidable où les riffs d’une mini guitare viennent sublimer des ambiances fortement gorgées de percussions et de dubs. La guittarra baiana, (accordée comme une mandoline selon Barreto) donne un timbre différend de celui d'une guitare normale. Le son est légèrement plus aigu et trouve ici parfaitement sa place en se détachant des rythmiques très adroites du combo. Les riffs du guitariste se rapprochent inévitablement des ambiances du carnaval de salvador et des "trios electricos" où les percussions sont souvent souveraines. Le Baiana System prend le parti de mettre en avant la guitare baiana en se démarquant de ses ainés. Il se détache aussi en partie de ses racines avec de très fortes influences jamaïcaines et africaines. L'impression qui s'en dégage est une grande cohérence avec un bel équilibre où alternent des tracks bien ronds avec des ambiances plus percussives. Et même si il n'y a rien de torride dans cette musique, la chaleur de l'ensemble donne sérieusement envie de se remuer les fesses. Ce disque qui est assurément une belle découverte, il est sorti en 2011, mérite de tourner en boucle au moins jusqu'à la fin de l'été prochain. Et petit détail mais non négligeable, il est disponible en téléchargement gratuit.

Baiana System - Cada Macaco - 2011