Là-haut

Pour cette première critique cinéma sur De la lune on entend tout, j’ai choisi le nouveau film des studios Pixar : Là-haut (Up en VO), que je suis allé voir avec mon gamin. Réalisé par Pete Docter - à qui l’on doit, entre autres, Monstres et Cie (mon Pixar préféré) - et Bob Peterson - scénariste du non moins excellent Nemo des mêmes studios - ce nouveau film, comme souvent chez Pixar, ne manque pas d’originalité scénaristique et de qualité technique !
Là-haut débute par la rencontre d’un petit garçon avec celle qui deviendra plus tard sa moitié. Ils ont pour passion commune le goût de l’aventure et pour héros un aventurier du nom de Charles F. Muntz. S’en suit à la manière d’un film muet — une habitude chez Pixar puisque la première partie de Wall-E était également sans dialogues — le déroulement de leur union avec tout ce que cela comporte de joies et de déceptions, la vie quoi !... Elle part avant lui dans l’autre monde et lui au final reste seul avec ses souvenirs mais aussi ses regrets. A ce moment là, mon gamin, 4 ans, commençait à s’impatienter et voulait savoir quand la maison allait s’envoler ! C’est alors que débutent les aventures de ce vieux grincheux (doublé en VF par Charles Aznavour) qui, resté seul au milieu d’un monde en pleine mutation, — où les promoteurs immobiliers ont des têtes de croque-mort, c’est tout dire ! — décide un beau matin plutôt que de finir sa vie en maison de retraite, de faire envoler sa maison et de partir loin…très loin… Il sera accompagné dans son aventure par un jeune scout obèse, mais toujours prêt, embarqué bien malgré lui dans cette aventure. Ensemble, ils rencontrerons quelques personnages bizarroïdes : un grand oiseau doux-dingue et un chien, couillon mais sympa, qui parle avec une voix de robot. Le vieux Fredricksen finira même par rencontrer le héros de son enfance qui en fait de héros est surtout un dangereux psychopathe chef d’une meute de chiens enragés avec qui il finira par se battre. (Comme quoi il faut toujours brûler ses idoles pour se dépasser !)
Même si la construction du scénario est un peu convenue, puisque l’on assiste a la manière d’un buddy movie à l’association de deux caractères opposés (un vieux grincheux et un jeune enthousiaste) qui finissent par s’apprécier et se compléter, les thèmes abordés n’en sont pas moins singuliers d’autant qu’il s’agit d’un dessin animé qui semble (en tout cas dans son graphisme) s’adresser aux plus jeunes. Le film parle surtout de la vieillesse, des vieux, de ce qu’on fait des vieux dans notre société qui veut toujours aller plus vite que la musique ! Allez ouste papy ! Faut pas rester là ! La scène où la maison de Fredricksen se retrouve au milieu d’un chantier de buildings en construction semble être cependant un classique quand il s’agit de parler de la vieillesse puisqu’elle n’est pas sans rappeler la situation du film Le chat avec Signoret et Gabin ou encore la fin de La soupe aux choux avec De Funès, Carmet et Villeret, un film où les deux héros décident aussi de partir là-haut avec leur maison. Le seul vrai reproche que je peux faire au film c’est surtout la fin ou les auteurs n’ont pas été au bout de leur idée qui était, comme le titre le sous entend, de parler de la mort. Après s’être définitivement détaché du monde matériel - illustré ici par la maison qu’il traine littéralement derrière lui à la manière d’un boulet - il aurait peut être été préférable que Fredricksen reste près de ces chutes du paradis plutôt qu’il ne revienne dans le monde réel et devienne un papy gâteau.
Comme à son habitude, le studio Pixar a soigné cette super production, tant du point de vue de l’animation que du graphisme — le vieux avec cette tête anguleuse est purement génial —. J’ai moins aimé les chiens méchants presque trop réalistes, peut être parce que j’ai ressenti la crainte qui s’emparait de mon fiston assis à mes côtés !
Ce qui est classe dans un film distribué par Disney, c’est le soin qu’ils prennent à faire une vraie copie VF du film. Tous les inserts avec texte sont refaits et réintégrés dans la langue de Molière. On se croirait à la grande époque des studios. Ce qui est moins classe par ailleurs, c’est le coût d’une place de cinéma, surtout quand le film est projeté avec le fameux système 3D. Sous couvert d’équiper les salles en projecteurs numériques, les studios ont développé ce principe. C’est rigolo, ça marche bien, même si dans le fond ça n’apporte pas grand chose au film : peu de mises en scène s’en servent, c’est un peu fatiguant et les lunettes ne sont pas adaptées aux enfants — en tout cas pas au mien, avec son petit nez les lunettes sont trop grandes et glissent ! — Au prix majoré de 3€ par place, les exploitants de cinéma pourraient peut être avoir deux tailles de lunettes !!! Ce que je n’aime pas non plus dans le principe de cette surtaxe, c’est que l’on est un peu pris en otage. Je suis allé voir Là-haut dans la même salle ou j’avais déjà été voir Volt le dernier Disney. Au moment de la sortie de Volt cette salle n’était pas équipée en 3D, ce qui m’arrangeait puisque j’avais déjà testé ailleurs la projection équipée de lunettes avec Fly me to the Moon ou j’avais du tenir les lunettes de mon gamin tout du long de la séance ! Cette fois, j’arrive au ciné avec lui et j’apprends que c’est en 3D ! Je sens que ça va être galère mais j’ai promis à mon môme ! Du coup qu’est ce que je fais, je vais voir le film surtaxé avec des lunettes trop grandes ! Au prix de la place, l’équipement numérique des salles devrait être remboursé rapidement ! J’espère quand même que cette surtaxe de la place ne va pas durer dix ans, et surtout que tout les films ne vont pas passer en 3D histoire de nous faire raquer 3€ (près de 20 Francs !!!) en plus à chaque fois ! @+

Là Haut - Pete Docter - Pixar - 2009

1 commentaire:

  1. bravo pour ta critique! ca donne envie de voir le film mais ma neela est trop petite! j'ai hate d'en lire d'autre!!! Bises SLY (j'ai reconnu ton pseudo!! LOL!!!)

    RépondreSupprimer