Bilan des Transmusicales 2009

Le marathon des Transmusicales commença pour moi le Jeudi 3 Décembre au Liberté avec V.V Brown qui ne fit pas grande impression avec sa rétro r'n'b. Ça se regarde mais il ne se passe pas grand chose finalement. La salle de l'étage était quasiment inaccessible à moins de venir se poster devant la scène un bon moment avant chaque concert. Avec Grandgibbon on décide d'aller squatter la buvette en attendant Abraham inc., et là stupeur, il fallait aussi être très patient pour s'envoyer un verre. En bons alcooliques nous décidons de prendre cette queue interminable et de bien se placer pour Krakauer et sa bande. On en attendait beaucoup espérant que ce concert nous ferait passer la frustration engendrée par le début de soirée. On ne peut pas dire que l'on ai sauté de joie à la fin. Le début est catastrophique, notamment à cause d'un son pourri où l'on entend à peine les cuivres. doucement tout se met en place mais contrairement à il y a quelques années à la Cité, l'ensemble manque cruellement d'énergie, on y prend quand même un minimum de plaisir mais on attendait vraiment autre chose de leur part. On essaye une nouvelle fois l'étage, peine perdue. Finalement la déception l'emporte et on plie les gaules en attendant le Parc des expos le lendemain.

Le Vendredi 4 je me concentre sur Terry Lynn pour commencer, accompagnée par 2 batteries, une grosse caisse et un Dj, la Jamaïcaine enchaine des morceaux à la rythmique bien lourde et efficace et quand Kingstonlogic débarque dans une très longue version, le hall 9 s'embrase. Son show dancehall fait un tabac. Je passe sur Jessie Evans, pas mal du tout et sur Détroit social club, vraiment moyen. Une ambiance vraiment différente m'attend hall 9, Fever Ray débarque dans une fumée et quasi obscurité pour ce qui sera le sommet de la soirée, l'ambiance est étonnante mais le show est captivant. la musique sombre et la voix de Karin Drejer Anderson font forte impression n'en déplaise à un certain Gurvan qui trouva cela "nul". Je me dirige ensuite hall 4 ou Major Lazer doit sévir et je ne vois que Diplo derrière les platines, Switch est aux abonnés absents. Légère déception qui se dissipe rapidement grâce au talent du DJ, une vraie bête capable de retourner un dancefloor sans problèmes. Ses rythmiques electro ragga font mouche. C'est certes très sexuel mais redoutable. Pour finir ma soirée un petit tour du côté de Sollilaquists Of Sound qui enchainent les morceaux hip hop avec visiblement beaucoup de plaisir, j'en prends moi aussi.

Le Samedi 5 Décembre j'entame la soirée à la Cité avec The Agitator. Derek Meins, accompagné de son batteur, nous fait profiter de son bel organe vocal dans un style très crooner. Morceaux jazzy ou rythm'n'blues s'enchainent, c'est évident qu'il a du coffre mais j'en ai marre de l'entendre brailler finalement. Naomi Shelton arrive ensuite avec ses jeunes Gospels Queens. La diva nous distille quelques beaux moments soul et laisse même 2 de ses jeunes queens à la manœuvre sur quelques morceaux, elles s'en sortent très bien. Je regrette juste l'absence de quelques cuivres qui aurait certainement fait de ce live un must. Je file ensuite avec Maï au Parc des expos pour ne pas manquer Sixto Rodriguez. La maison poulaga ayant décidé de faire souffler toutes les voitures se dirigeant vers le site, on a bien failli le louper mais le papy nous a attendu pour nous proposer ses petites folks songs tranquilles en prenant tout son temps. Il sublime sa voix sur quelques morceaux et ces quelques éclats rehaussent une prestation quand même bien pépère. Retour hall 9, le rouleau compresseur électro est en route, ça se bouscule là-dedans. Mr Oizo balance un mix efficace mais plus classique que ses productions. N'aurait-il pas pu essayer un set plus expérimental devant une telle affluence ? La trouille de voir le hall se vider peut être. Enfin bref je retourne hall 3 pour la plus grande claque de la soirée : BLK JKS, les sud-africains. Que dire ?, des ambiances dub qui se transforment en rock progressif ou jazz et qui repartent vers l'Afrique ou inversement, le tout en anglais et zoulou dans des morceaux qui dépassent souvent les 10 minutes. Avec un mélange de douceur et de rage évidente. On est scotché, ce fut je pense le concert le plus saisissant. je vous avoue que la suite fut pour moi un peu bâclée et que je ne me suis pas assez arrêté sur les concerts pour donner mon avis.

Je laisse là l'édition 2009 qui fut à la hauteur de sa réputation, entre joies et déceptions. Cela reste quand même un festival énorme et un vrai vivier de talents. Vivement la prochaine programmation.
Le blog des Transmusicales 2009

Aperçu de la soirée du samedi :

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