
Dès la première nouvelle le ton est donné et on est légèrement mal à l'aise à la lecture de Jenny et Grapp le monstre. L'auteur nous installe dans la tête d'une petite fille qui dessine des monstres sensés la protéger des dangers qui l'entourent et notamment de son beau-père. Petit à petit on a plus l'impression d'être entré dans l'esprit d'Hannibal Lecter que dans une innocente caboche. D'autres nouvelles suivent une trame policière plus classique, comme dans Le grand méchant loup, où l'enfant redevient une innocente victime et où les flics résolvent les crimes grâce à leur sens de l'observation. On côtoie aussi la littérature fantastique dans L'exquise beauté des cafards, quand Louis, le monstre défiguré, se débarrasse d'une façon peu ragoûtante des manipulateurs qui pensent abuser de lui.
En bref un recueil de nouvelles qui ne laisse pas indifférent et qui fait frissonner. Le titre fait bien évidement référence à la littérature noire américaine mais induit aussi que toutes les histoires se passent outre-atlantique ce qui permet de créer une distance salvatrice avec les personnages. Mais je ne sais si l'autre métier de l'auteur - il est également psychiatre - doit nous encourager ou nous dissuader de mettre ce livre entre toutes les mains.
En bref un recueil de nouvelles qui ne laisse pas indifférent et qui fait frissonner. Le titre fait bien évidement référence à la littérature noire américaine mais induit aussi que toutes les histoires se passent outre-atlantique ce qui permet de créer une distance salvatrice avec les personnages. Mais je ne sais si l'autre métier de l'auteur - il est également psychiatre - doit nous encourager ou nous dissuader de mettre ce livre entre toutes les mains.
Armand Cabasson, Noir Américain, Paris : Thierry Magnier, 2008
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