“Une petite zone de turbulence” Alfred Lot

Je suis pas mal cinéma français ces derniers temps, alors je suis allé voir le dernier Michel Blanc. C’est l’affiche qui m’a donné envie. Elle ressemble à un dessin humoristique et je l’ai trouvée assez drôle. Je dis : "le dernier Michel Blanc", parce que c’est un film écrit par lui et pour lui, bien que réalisé par Alfred Lot réalisateur de la chambre des morts avec Mélanie Laurent. Au "jour d’aujourd’hui", Michel Blanc est le seul rescapé de la bande du Splendid qui peut se targuer de m’amener encore dans une salle obscure voir l’un de ses films. L’histoire est l’adaptation d’un livre de Mark Haddon et s’inscrit dans la continuité du personnage auquel on identifie Michel Blanc depuis plusieurs années, à savoir un hypocondriaque patenté. Rien à dire, mis à part que le film roule tout seul. Ça casse pas des briques, l’histoire est un peu convenue mais c’est plaisant, bien fait, bien joué, bien écrit. On retrouve Miou-Miou toujours très bien, et la jeune génération Mélanie Doutey et Gilles Lellouche au diapason avec leurs personnages. Ce dernier incarne encore une fois un beauf sympa, un ami au grand cœur, le bon copain quoi! Peut-être devrait-il essayer un autre registre maintenant, avant d’être définitivement catalogué dans ce rôle, qui lui va comme un gant ceci dit. La meilleure scène du film est un dialogue entre le personnage de Michel Blanc (Jean-Pierre) et son petit fils. Jean-Pierre, qui a le moral à zéro, disserte sur son manque d’humour et ses angoisses vis à vis de la mort. Après avoir écouté les élucubrations de son grand-père avec intérêt le gamin lâche un “il faut que j’aille faire caca!” typique de cette qualité qu’ont les enfants à passer sans transition du coq à l’âne, d’un sujet grave à une chose pour le moins prosaïque!

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