Le film date de 1967, et est ressorti fin 2009 pour les cinquante ans de la mort d'Albert Camus, en copie neuve remastérisée pour l'occasion. Le film a été assez mal reçu à sa sortie de l'époque. Ceci est sûrement du à l'aura du court livre de Camus, souvent considéré, (à juste titre) comme l'un des chef d'œuvres de la littérature française et mondiale. Pourtant quand on le voit aujourd'hui, le film semble brillamment maîtrisé par son réalisateur et fort proche de l'idée et du souvenir que j'avais de ce livre. Une histoire simple et philosophique qui parle surtout de l'existence. Meursault interprété dans le film par Marcello Mastroianni, restera à jamais pour ma part le (anti)héros, qui symbolise l'esprit punk. C'est un anti-conformiste par nature. Sa mère meurt. Il n'a pas envie de pleurer, il ne pleure pas. Il a envie de fumer, alors qu'il se recueille devant sa dépouille, il fume. Son patron lui propose une promotion, il ne l'accepte pas, tout simplement parce qu'il n'a pas besoin de plus, à quoi ça sert? Il rencontre une belle fille, engage une relation, hors mariage, de toute façon il n'a aucune envie de se marier, pourquoi? qu'est ce que ça prouve au fond?..etc. Il sera finalement jugé et condamné à mort pour sa conduite plus que pour le meurtre qu'il a commis. Meursault, ne joue pas le jeu de la convention sociale. IL est juste là! Il ne ment pas! Il est le héros finalement qui s'érige, devant la mauvaise foi intrinsèque de la société, avec ses traditions, ses a priori, sa course effrénée au plus, toujours plus. et le paradoxe est là, il est vu comme l'anti-christ, celui qui ne croit en rien, qui ne respecte rien. Alors que finalement, il ne fait que vivre. La scène de dialogue, entre Meursault et le prêtre interprété par Bruno Cremer dans le film est vraiment essentielle, à voir ou à lire. — Pour finir et pour rester dans l'esprit Punk auquel je faisais allusion, que l'on peut retrouver encore parfois de nos jours dans la bouche par exemple de Depardieu traitant de salope une pseudo journaliste qui à l'image de notre belle société, n'hésite pas à poser une question qui se vautre dans la pornographie du sensationnel, (Va-t-il verser une petite larme pour son fils décédé, devant ma caméra, ouah! ce serait chouette!). Elle espère sûrement gagner un peu plus d'argent ou de reconnaissance pour ça! Depardieu, est ici l'homme révolté de Camus. Depardieu est Punk! Et puisque j'en suis là, et que j'ai une "crise de foi" ce matin, une petite digression qui me semble tout à propos: comme Meursault et Depardieu, je vais mettre mon grain de sel ou plutôt un coup de godasse, histoire de pousser une petite "gueulante" de mi-saison. Je vais dire combien je déteste cette mauvaise foi intégrale et généralisée, que j'appelle le "foutage de gueule", ouvertement assumé de nos politiques! Illustré par exemple par l'ancienne ministre de la culture Mme Christine Albanel, qui pour s'exonérer de la course écœurante au toujours plus rentable, au toujours plus de fric, au toujours plus de rien, arrive à justifier l'autorisation du gouvernement, au plus de fascisme publicitaire sur les chaines privées, en faisait croire, alors qu'elle n'y croit évidemment pas! que ça permettra au bon peuple de voir plus de chef d'œuvre,( comme celui que je viens ici de chroniquer), sur ces fameuses chaines, le dimanche soir. Et pourtant, elle aussi a lu l'Étranger de Camus! Un livre qui fait, ou en tout cas, faisait partie du programme scolaire de notre cher pays! Alors, comme le punk dans la chanson, j'ai juste envie de lui dire à elle (elle était ministre de la culture quand même, c'est la raison pour laquelle c'est elle que je cite!) et ses semblables : "Toi, Monsieur, dedans ta télé, qui s'habille si bien de triste vérité. Arrête de discourer, j'ai rien comprendu, ça m'est rentré par le nez, sorti par le cul! t'as un joli costard, pour enfilé tes bobards, ta cravate épinglée, j' vais m'en servir pour t'étrangler! OUAHAH! OUAH! Ta Gueule!" (je ne me souviens plus du nom du groupe, c'est bien dommage!)
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