La Nouvelle Zélande est bien plus connu pour le Haka des All Blacks que pour sa musique. Il est en effet bien difficile de citer un ou une artiste de référence originaire de l'île même si on y trouve des groupes notables comme The Black Seeds ou encore Fat Freddy’s Drop. Et ce n’est sans doute pas Delaney Davidson, originaire d’Auckland, qui va sortir la musique kiwi de la confidentialité. En effet sa musique entre folk, blues et country n’est pas vraiment destinée à un public de masse. On l’imagine bien plus dans un bistrot enfumé, comme il en existait encore il y a quelques années en France, que sur une grande scène d’un festival d’été. Une salle où se mêleraient l’odeur du tabac, du houblon et du malt. Une salle où le tohu-bohu du comptoir couvrirait parfois la voix grave du chanteur kiwi, sans jamais le déconcerter, voir même pour son plus grand plaisir. Son répertoire alterne les blues traditionnelles aux ballades folk. Sa voix grave et habitée nous rappelle celle de Léonard Cohen, Nick Cave, son voisin Australien, mais aussi celle de Johnny Cash, en particulier sur le très country « Dirty Dozen ». Mais les titres les plus puissants sont ceux joués en compagnie de la Fanfare Kalashnikov, on pense à « Around The World », « Back in The hell » et son chorus de trombone, ou encore le magnifique « I Slept Late » où le Brass Band se met au diapason du crooner.
Delaney Davidson - Self Decapitation - 2010 - Voodoo Rhythm
Tu m'as piqué un de mes articles de fin de semaine ^^
RépondreSupprimerCela dit, très bon album !
Ni inoubliable, ni essentiel, mais très très bon !