Il y a deux ans Matt Elliott réalisait un remarquable retour aux sources avec son projet électronique The Third Eye Foundation. Ça ne nous empêchait pas de nous interroger sur la suite qu'il allait bien pouvoir donner à sa trilogie « Drinking Songs », « Failing songs », et « Howling Songs ». La réponse, « The Broken Man », est un album de folk plus sombre que jamais mais toujours d'une beauté époustouflante. 7 morceaux dont 3 de plus de 9 minutes et des longueurs propices à des structures évolutives comme sur « Oh How We Fell » qui débute avec une guitare flamenco pour se terminer près de 12 minutes plus tard avec des chœurs aux intonations slaves. Un titre sur lequel on entend tinter des cloches (d'un village andalou?) tout comme sur « If Anyone Tells Me ''It's Better To Have Loved And Lost Than To Never Have Loved At Al'', I Will Stab Them The Face », autre titre marquant, le seul sur lequel le Britannique est accompagné de notes de piano (à la mélodie proche du « Comme un p'tit coqu'licot » de Mouloudji). L'album est superbement produit par Yann Tiersen avec des couches de guitares qui se superposent imperceptiblement, des petites touches subtiles de cordes et de cuivres, et toujours ces chœurs habités. Au final, ce disque empli de désespoir confirme Matt Elliott comme l'un des plus grands songwriters de son époque.
Matt Elliott - The Broken Man - 2012 - Ici D'ailleurs
Matt Elliott - The Broken Man - 2012 - Ici D'ailleurs
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