« Jennifer's Body », Karyn Kusama

En cette période d’Halloween, voici un teen-movie à la sauce horrifique. Bien vendu grâce à une affiche qui fait son effet, puisqu’elle joue avantageusement sur le physique faussement angélique de la très sculpturale bombe américaine Megan fox, appuyée en France par le slogan “drôle, gore et sexy” signé Mad Movie. Le film est réalisé par Karyn Kusama, spécialiste de film à tendance “girlpower” puisqu’elle fût reconnue avec Girlfight qui révéla Michelle Rodriguez. Cette dernière ne tarda pas à devenir une icône de la culture lesbienne. Il en sera peut-être de même avec Megan Fox qui prouve avec ce film où elle joue une mangeuse d’hommes sans états d’âme qu’elle peut interpréter d’autre rôle que celui de “bonne” copine du héros dans les décérébrés Transformers. — Dans un bled paumé des États-Unis, Jennifer, une lycéenne belle et libertine se retrouve possédée par un démon. Elle s’offre alors des gueuletons en forme de “michetons”! Son amie Needy, au caractère prude et réservé va s’ériger contre le suppôt de Satan, qu’elle est devenue et ce malgré toute l’attraction physique et spirituelle que cette dernière éprouve pour elle. — L’histoire débute par cette phrase “Hell, is a teenage girl” qui aurait pu être le slogan de Carrie au bal du Diable. Avec moins de brio que dans le De Palma, Jennifer’s body respecte les règles des genres qu’il aborde. Le teen-movie avec toutes les scènes incontournables auxquelles les films hollywoodiens nous ont habitués comme par exemple, la pom-pom girl, le joueur de football, le bal de fin d’année. Les personnages à tendance caricaturale : la blonde angélique la brune démoniaque, le bad guy, le good guy. Le film d’horreur, avec ces quelques scènes sanglantes et ces dégueulis sans fin se référant ici principalement au meilleur d’entre tous : Evil Dead. Le scénario signé Diablo Cody, qui a également écrit Juno, respecte le sujet et est effectivement plutôt drôle. Les dialogues ainsi que la mise en scène aux sous-entendus sexuels soutiennent le propos et tentent de transgresser la morale établie. Le film qui se veut rock’n’roll et “schoking” reste au final bien conventionnel et proche de la morale puritaine chère à nos amis d’outre-atlantique. Ceci dit, on ne s’ennuie pas et le film se laisse regarder avec plaisir. On aurait aimé qu’il soit un peu plus sexy voir érotique a l’image de cette scène de saphisme entre les deux actrices. Ce genre de scénario typiquement hollywoodien serait sûrement intéressant à voir entre les mains d’un réalisateur européen du style Verhoeven. Cependant comme toujours dans les films américains le casting est parfait et chacun(e) joue sa partition sans fausses notes. L’actrice Amanda Seyfried tient la dragée haute à Megan Fox que la réalisatrice s’évertue à employer même dans les scènes d’horreur comme une icône à la plastique irréprochable. Elle crée ainsi des visuels ou l’actrice est “horriblement belle”. Ce qui appuie finalement le propos! — Jennifer’s body est une série B plutôt distrayante. La scène du sacrifice est cependant un peu ratée, mais ce qui l’est encore plus c’est la robe que porte Needy pour le bal de fin d’année. Je comprend bien qu’elle joue la petite fille modèle mais ces épaulettes "gaufrées"! je ne savais pas que ça pouvait encore se faire !

Jennifer's Body - Karyn Kusama - 2009 - 20th Century Fox


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