Black Joe Lewis « Scandalous »

Avec son 1er album « Tell 'Em What Your Name Is! », Black Joe Lewis nous avait déjà bluffé : un mélange de blues et de soul à l'énergie parfois punk qu'on avait d'ailleurs classé parmi les meilleurs albums de l'année 2009. Son 2ème album est sorti au mois d'avril et c'est une mixtape, réalisée par  Derek Allen JAA qui combine la musique de la bande d'Austin aux flows et aux beats de quelques talents hip-hop actuels, qui nous ramène à cet album tout en le réactualisant. « Scandalous » est un véritable brûlot à base de blues à l'ancienne (Lightnin’ Hopkins et Howlin’ Wolf font partie de ses références), de blues plus actuel (on ne peut s'empêcher aux Black Keys à certains moments) mais aussi de funk (« You Been Lyin' feat.The Relatives » est digne des Temptations), ou encore de rock (avec un p'tit air de Springsteen et de son E-Street Band sur « Since I Met You Baby ») ou de punk style The Stooges. L'écoute de cet album est plus que recommandée mais attention car à la moindre étincelle il risque bien de s'enflammer.

Black Joe Lewis - Scandalous - Lost Highway Records - 2011

"Le complexe du castor" Jodie Foster

Voilà un film qui intrigue. Un père de famille dépressif, trouve par hasard une marionnette de castor. Il décide alors de faire de cette marionnette le fer de lance de sa méthode thérapeutique. Par le truchement du castor qu'il porte continuellement à sa main, et par lequel il s'exprime exclusivement, il tente de remettre son existence sur les rails du bonheur. "cette petite folie" n'est évidemment pas sans conséquences sur les relations avec les membres de sa famille. voilà pour le pitch. Une histoire qui somme toute est peu banale! — L'affiche dans le métro a beaucoup de succès auprès des enfants, qui s'amusent de voir Mel Gibson avec une marionnette de castor à la main. L'histoire semble tellement barrée, qu'on aurait effectivement pu s'attendre ou croire a un traitement comique de la dépression. c'est sans connaitre Jodie Foster qui signe ici son troisième film de réalisatrice et qui insuffle à cette histoire hors du commun un ton réaliste et dramatique. Même si on sourit parfois, le film est une tragédie. Le castor dont la personnalité prend peu à peu le pas sur celle de Walter, l'entraine littéralement dans les abysses de la folie. Un film sur le trouble de la personnalité ou un jouet apparemment inoffensif, fait voler en éclats tout les liens qui tiennent une famille, une société. on est proche du fantastique. Un film étonnant et atypique ou l'on retrouve Mel Gibson dans un rôle qui change (il porte plus souvent un flingue qu'un castor à la main!). Le film rappelle qu'il est toujours un acteur de talent. Les relations père-fils développées dans le film, ne sont sûrement pas étrangères au fait qu'il ait accepté le rôle. On connait les relations ambiguës qu'il entretient lui même avec son paternel et qui ne sont sûrement pas étrangères avec les films ou les frasques que l'on doit à la star ces dernières années. Peut-on échapper à son éducation? Jodie Foster quant à elle, outre le fait qu'elle joue le rôle de la femme de Walter de juste façon, tient son film, ses acteurs, sa star et le ton jusqu'au bout.

Vandaveer « Dig Down Deep »

Vandaveer n'est pas le dernier vainqueur hollandais du Tour des Flandres, ni même la futur révélation belge du Tour de France mais un groupe américain mené par Mark Charles Heidinger, originaire de l'Ohio et aujourd'hui installé à Washington. « Dig Down Deep » est le 3ème album du groupe, que certains considèrent déjà comme le meilleur. Pourtant en apparence, c'est une folk assez classique avec une alternance de guitare et de piano en accompagnement du chant. Mais ce Heidinger a le sens de la mélodie, et avec Rose Guerin (sa sœur ? Si ce n'est de sang elle l'est au moins de scène) il a trouvé l'harmonie parfaite. Difficile de résister au single « Dig Down Deep », à « Beat, Beat, My Heart » et ses faux-airs d'Elvis Perkins ou encore à « The Great Gray » à la tension plus que palpable, prouvant aussi que Vandaveer peut sortir des sentiers balisés. Les arrangements, plutôt discrets, donnent à l'album toute sa singularité, avec parfois l'apport d'un violoncelle ou du son saturé d'une guitare électrique. On passera sur les quelques moments un peu trop folk-rock comme « The Nature Of Our Kind », pour se laisser porter par le meilleur.

Vandaveer - Dig Down Deep -  Alter. K Records - 2011


Le Concert à Emporter de La Blogothèque:

"Une séparation" Asghar Farhadi

Mercredi dernier sur toutes les ondes, il n'est question que d'un film: "Une séparation". Le film fait littéralement l'unanimité et la promotion bat son plein. La veille j'avais même vu l'affiche qui créditait le film de meilleur film du mois : un emballement sobre signe de qualité? Petit détail particulièrement étonnant dans cet engouement médiatique, une séparation est un film iranien! Et ça, à vrai dire, de nos jours ce n'est pas commun et ça attise un peu la curiosité... Une séparation n'est pas le genre de film à bénéficier d'habitude d'une campagne promotionnelle de cette envergure. La raison de cet état de fait est venue du couronnement par l'ours d'or à Berlin, du film et de son réalisateur Asghar Farhadi. L'actrice principale, Leila Hatami à elle aussi reçu un prix pour son interprétation. Pour parfaire à ma culture, je suis allé dans la première salle venue qui projetait le film. il faut dire que question film iranien je ne suis pas grand connaisseur. Je m'attendais à un film politique, qui critique le système en place, en fait ça n'apparait pas être l'intention majeure du film même si de ci delà on sent quelques réprobations à l'égard du système, mais comme on peut le faire à l'égard de n'importe quel système finalement!— L'histoire part d'un couple qui se sépare. Elle veut partir à l'étranger, lui rester et s'occuper de son père qui a la maladie d'Alzheimer. Comme dans toute séparation leur enfant, ici une ado, est déchirée entre son père et sa mère. Pour s'occuper de son père, le mari engage alors une aide soignante. L'histoire évolue par petites touches, sur une affaire juridique au cœur de laquelle les thèmes de la société sont effectivement mis à mal : comme la lutte des classes, la religion et surtout le mensonge… la chose qui étonne avec La séparation pour ma part est que la société décrite ne m'a pas semblée si éloignée de la notre. Le divorce est autorisé, les femmes travaillent et conduisent, la justice essaye d'être juste. l'histoire du film est sommes toutes assez universelle. Même si le héros est semble t'il non croyant, la critique de la religion n'est pas virulente. La religion exacerbe juste quelques sentiments, comme la honte ou la parole. Le scénario est plutôt malin et on ne sait jamais trop sur quel pied danser. Le trait apporté à chaque caractère est des plus fins et rien n'est dans ce film manichéen — Un film, très justement interprété et mis en scène, au scénario finement élaboré. De la dentelle!

Hazmat Modine « Cicada »

Cette bande new-yorkaise, menée par Wade Schuman harmoniciste, guitariste, et chanteur, maitre es blues, est composée d'une bonne dizaine de musiciens, aussi talentueux les uns que les autres : Joseph Daley, le joueur de tuba a joué avec Charlie Haden, Gil Evans, ou encore Taj Mahal, Pamela Fleming, la trompettiste a collaboré avec des grands noms du reggae comme Burning Spear, Steve Elson aux saxophones, à la clarinette et à la flute a participé à une tournée mondiale avec David Bowie, quand à Pete Smith, le guitariste, il a travaillé avec Norah Jones et Madeleine Peyroux. Hazmat Modine est donc un groupe de supers musiciens, habitués des tournées internationales, imprégné des racines de la musique américaine : une bonne base de blues, un peu de gospel, et pas mal de funk et de R'n'B avec une section de cuivres à l'efficacité redoutable. Du coup, l'énergie déborde de chaque morceau, et les solos de guitares électriques ou les phrases d'harmonica contribuent ici à donner à l'album toute sa richesse. On ne s'ennuie jamais! Sans doute aussi parce qu'aux inspirations originales issues de la musique américaine des années 20 et 30, sont intégrés un brin de Klezmer ("Walking Stick" une reprise d'Irving Berlin), ou un poil d'Afrique avec la participation du Gangbe Brass Band sur 2 titres dont l'explosif "Cotonou Stomp". Le plaisir des musiciens est palpable et partagé jusqu'au magnifique morceau final "Dead Crow" en compagnie du Kronos Quartet dont les cordes viennent se mêler aux cuivres. Simplement magique!

 Hazmat Modine - Cicada - 2011 - Jaro Records

Tamikrest « Toumastin »

Tamikrest et Tinariwen, le premier groupe reconnu de musique ishumar, ont leur nom qui débute par la lettre T, comme Toumast, créé dans les années 90 autour de Moussa Ag Keyna, mais aussi Tartit, groupe de femmes issues de la région de Tombouctou ou encore Terakaft, qui vient de sortir « Aratan n Azawad ». Un T comme Touareg pour rendre hommage au peuple nomade ou simple coïncidence? La question reste en suspens! Toujours est-il que Tamikrest poursuit son chemin sur les traces de ses ainés, que le vent saharien n'a pas complètement effacé.
Pour leur 2ème album « Toumastin » (encore un T tiens!), les chansons d'Ousmane Ag Mossa ont été enregistré à Bamako avec Chris Eckman et Hugo Race  du groupe de rock américain Dirtmusic, comme lors du 1er album « Adagh ». Il existe bien quelques particularismes comme le merveilleux « Nak Amadjar Nidounia » qui prend la forme d'un reggae, « Addektegh » un instrumental sur lequel souffle le souvenir de Calvin Russell, et sur « Dihad Tedoun Itran » c'est  Matjaz Sekne, un violoniste slovène, qui vient apporter sa petite touche mélancolique. Mais dans l'ensemble Tamikrest reste dans la tradition : les guitares typiques du « blues du désert » sont omniprésentes, les percussions donnent le rythme, les choristes répondent au chanteur et des youyous retentissent de temps en temps. Comme une envie de traverser le désert!

Tamikrest - Toumastin - Glitterhouse - 2011

"The tree of life" Terrence Malick

L'un des films les plus attendus de l'année. Et pour cause, puisque ce projet annoncé, tourné de longue date, est resté de longs mois en post-production. The tree of life réunit Brad Pitt et Terrence Malick. Deux figures américaines, et deux pans du cinéma américain que l'on aime. The tree of life est une nouvelle fois la preuve de la volonté de l'acteur star de ne pas aller à la facilité du cinéma commercial et pop-corn hollywoodien, que pourtant son physique avantageux permettrait. Il est ici producteur de Terrence Malick, l'un des derniers grands réalisateurs indépendants de la production US. Voici rapidement pour la genèse du projet, qui est finalement aussi l'un des thèmes de ce film. — En ce qui concerne Terrence Malick, son aura de réalisateur culte n'est sûrement pas étrangère à cet engagement de l'acteur vedette américain dans la production du film. Malick n'a réalisé en tout et pour tout depuis son premier film en 1973 que 5 films : La Balade sauvage, Les moissons du ciel, La ligne rouge, Le nouveau monde et The tree of life dont il est question ici. Comme tout grand réalisateur, Malick a ses thèmes de prédilection, l'un d'eux présent dans chacune de ses productions est bien évidemment la Nature. Qu'il la traite dans ses premiers films d'une manière plus rationnelle ou de façon plus émotionnelle à partir de La ligne Rouge, la nature est au cœur des films de Malick. amie ou ennemie, elle fait face à l’homme, autre thème récurrent dans la filmographie de Malick. The tree of life n'échappe pas à cette logique. — L'histoire croque le portrait d'une famille du sud des États-Unis, dans les années 50. Le père et la mère s'opposent dans leur conception de l'éducation. La mère est l'image même de la douceur alors que le père est dur et sévère. Comme il le dit, il faut se battre. Le héros de l'histoire: Jack, le fils ainé de la famille subit violemment cet aspect rigoriste de l'éducation dans son for intérieur. La famille est subitement confrontée au décès de l'un des enfants. C'est là que le film prend toute son ampleur, tout son sens, puisque Malick, afin de traiter toutes les interrogations, les tourments que cet événement peut engendrer au sein d'une famille, entraine le spectateur aux origines du monde, à la création, au chaos. Il va loin , très loin et met ses interrogations en perspective avec l'origine du monde, la vie sur Terre. Il faut préciser que cette histoire est très proche de celle qu'a vécue Terrence Malick dans son enfance, puisque l'auteur a perdu un frère très jeune. Cette souffrance, il tente de la digérer à travers ce film, en confrontant ses propres croyances, son éducation à la Création, à la naissance des sentiments tel que la compassion. The tree of life de par les scènes avec Sean Penn, qui incarne Jack adulte, peut être considéré comme un trip mental: un homme face à son cerveau qui cogite sur le (ou les) "pourquoi" qu'engendre la perte d'un être cher. L'éternelle question finalement. Il n'y a pas de réponse évidemment, si ce n'est cette fin ou les protagonistes morts ou vivants se retrouvent sur une plage sans fin, que l'on peut qualifier à juste titre d'illustration new-age de la vie après la mort. C'est l'une des évolutions de Malick dans ses films depuis La Ligne rouge mais que l'on ressentait encore plus dans Le nouveau monde, ce petit côté new age, qui vient probablement de l'éducation chrétienne qu'a reçu le bonhomme. Cette scène est l'illustration de la croyance de Malick. Ceci étant, les illustrations de la création du monde, de la vie sur terre qui parcourt le film sont plus proches des théories darwinistes que chrétiennes. — Pour ce qui est de la forme, le film est traité avec une caméra en perpétuel mouvement, symbole de vie. Un style qui semble assez libre, où la caméra tour à tour vive ou flanante, est à l'affût et semble prête a capter chaque moment de vie, de grâce, de liberté. Malick utilise le steady cam afin de créer cette impression. Pour faire simple, dans ce film tous les plans sont magnifiques! Vraiment, le film est d'une beauté hallucinante. Les acteurs, avec en tête Jessica Chastain et Hunter McCracken sont au diapason de cette merveille. Malick tente à chaque plan de créer du sens et du beau. — J'ai vu The tree of life le jour de sa sortie. Le film n'avait pas encore reçu la Palme d'or et l'accueil à Cannes avait, semble t-il été mitigé. Pour ma part, même si je n'ai pas vu le reste de la sélection, je dirais que de par son ambition The tree of life est le genre de film qui mérite amplement une Palme d'or. Malick signe un grand film. Un film symbolique, onirique et poétique. Un hymne à la vie. Un film tout simplement beau.

Amon Tobin "Isam"

Amon Tobin avec "Bricolage", "Permutation" et "Supermodified" est un artiste que j'ai adoré, quasiment idolâtré. Ma relation avec sa musique s'est considérablement détériorée par la suite, voire presque stoppée net avec "Foley Room" en 2007. Ce disque était trop éprouvant à mes yeux. Surement par fainéantise, en ne faisant pas l'effort de m'immerger dans le nouvel univers d'un artiste qui m'avait servi sur un plateau tant de morceaux immédiatement addictifs grâce à des samples fabuleux et à un sens de la construction hors norme. Je le pensais complètement perdu, un peu à l'image de Scott Heren (Prefuse 73). Alors j'ai mis du temps à me lancer dans "Isam" et plutôt sur la pointe des pieds. D'entrée avec "Journeyman", mes réserves commencent à s'évaporer. La suite ne fera que confirmer mon impression, on se trouve là devant un grand disque. Derrière ce qui pourrait paraitre comme un grand capharnaüm au détriment de toute mélodie se cache en réalité un disque subtil à l'esthétique superbe. Car "Isam" est impressionnant de maîtrise mais c' est aussi un disque très exigeant. Il faut se plonger profondément dans les entrailles de cette substance pour qu'elle révèle toute la magie qui y opère. Le port du casque pour l'écoute de ce disque est donc vivement conseillé. L'échantillonnage de morceaux n'est plus du tout utilisé dans ce nouvel album, Atom Tobin utilise des sons organiques, des percussions, cordes ou voix qu'il synthétise et malaxe pour en sortir une matière remarquable même si ce disque, et c'est une évidence, ne fera pas l'unanimité. Amon Tobin nous sert un opus magnifique qui risque de souffrir de la comparaison avec "Foley Room" (il va falloir que je m'y replonge) mais qui confirme aussi le génie d'un des grands bonhommes de la musique électronique.

Amon Tobin - Isam - Ninja Tune - 2011 

L'album en intégralité avec les commentaires d'Amon Tobin:
  

Quand la malédiction finira-t-elle?

Par ses nombreuses provocations, Raymond Domenech avait jeté les foudres des dieux du football sur l'équipe de France, éliminée minablement de la Coupe du Monde il y a un an. A son départ, on pensait que la malédiction allait s'effacer. Que nenni! Ses protégés Gourcuff et Gignac n'ont toujours pas retrouvé leur football ; le nouveau sélectionneur Laurent Blanc, malgré des résultats encourageants, s'est embourbé avec la FFF dans une histoire de quotas, oubliant rapidement que les succès de l'équipe de France sont venus de son métissage et que ses 3 plus grands joueurs étaient d'origines étrangères : Kopa avait des origines polonaises, Platini italiennes et Zidane algériennes. Pour continuer dans la malédiction, les bleus portent une marinière dont tout le monde se gausse, et Christian Jean-Pierre commente toujours les matchs. Si vous rajoutez à cela que Lille est champion de France et que Monaco descend en L2, que l'OM qui commençait à construire du solide, est prêt à séparer de Heinze, Lucho voire Deschamps... on n'y comprend plus rien! Mais tout mettre sur le dos de Raymond est peut-être un peu dur car lui aussi à payer : il sera animateur de jeu sur France 3 cet été! Kenavo

Mexicans With Guns « Ceremony »

On se pose forcément quelques questions quand des Mexicains armés dont on ne sait absolument rien nous convient à une cérémonie aux rites mystérieux. Mais lorsqu'on découvre que derrière les Mexicans With Guns se cache un seul homme, le Mexicain Ernest Gonzales, on est déjà un peu rassuré. Et l'on se rend vite compte que le Texan d'adoption, même s'il est masqué tel un bandit, est simplement armé de machines, ce qui fini de nous rassurer. Sa musique électronique ne s'enferme dans aucun genre même si elle flirte toujours plus ou moins avec le dubstep. Ce qui on déjà entendu DJ Mujava ou encore le Mc Spoek Mathambo, avec qui il a déjà collaboré, peuvent se faire une petite idée du genre. Le dj qui a réalisé quelques remixs pour Major Lazer, nous envoûte avec ses sculptures électroniques faisant vagabonder notre esprit jusqu'au désert mexicain où les bandidos luttent à coups de pistolet laser (« Mirage »)! Quelques invités sont conviés à la cérémonie comme Chico Mann sur « Me Gusto », morceau électronique au refrain cumbia, ou encore Freddie Gibbs sur le hip-hop électro de « Highway To Hell ». Une cérémonie finalement plutôt réussie, malgré quelques longueurs superflues, qui contribuent aussi à installer l'ambiance.

Mexicans With Guns - Ceremony - Innovative Leisure - 2011