Vic Chesnutt « At The Cut »

chronique de l'album de Vic Chesnutt At The CutSur son nouvel album, Vic Chesnutt nous envoie d'entrée une véritable claque avec le titre « Coward ». Quelques arpèges de guitare, des cordes, puis le chant... « I am a coward », « je suis un lâche », un chant qui se mue parfois en cri de douleur. La guitare s'électrise alors, elle aussi criante, la batterie est frappée lourdement, puis le morceau se calme. Mais l'ambiance de l'album est définitivement posée. C'est sûr, on ne ressortira pas indemne de son écoute. Par la suite, on va alterner entre folk acoustique avec guitare sans aucun florilège, des airs plus jazzy où les balais caressent les peaux de la batterie, des arrangements de piano magnifiques, et des envolées électriques parfois dévastatrices comme sur « Philip Guston », où la voix revient plus puissante, et les guitares acérées. Chaque morceau est une pierre essentielle à l'édifice que forme « At the cut ». Et comme sur son précédent opus, « North Star Deserter », l'artiste canadien, à la fragilité tangible, est soutenu par Guy Picciotto, guitariste de Fugazi et les membres de A Silver Mt. Zion, des collègues du label Constellation. Des musiciens qui donnent toute son aspérité aux compositions de Vic Chesnutt où l'on flirte autant avec la mort, «  Flirted with You All My Life », qu'avec la beauté pure.

Vic Chesnutt - At The Cut - Constellation - 2009
 

3 commentaires:

  1. Même s'il est discret sur l'album, la présence de Guy Picciotto me ravit de principe. Faut je trouve le temps d'écrire dessus aussi.

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  2. La mort l'aura malheureusement "trop rapidement" emporté ...

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  3. Je regretterai toujours Vic Chesnutt. RIP.

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