Kafka sur le rivage, Haruki Murakami

Le vendredi matin sur France Inter Vincent Josse nous fait visiter des bibliothèques d'écrivains, de cinéastes ou de musiciens dans son émission « Esprit critique ». Ce jour-là Pascale Ferran lit un extrait plutôt sensuel d'Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil et elle qualifie Kafka sur le rivage de chef-d'œuvre. L'étrangeté et la poésie des titres annoncent un univers particulier et la couverture du livre de poche finit de me convaincre.
Dès le début de la lecture on a du mal à définir le genre du roman ; le héros est un adolescent japonais plutôt étrange qui trouverait sa place dans un manga, mais une histoire de prophétie nous ramène plutôt à la Grèce Antique. En parallèle des préparatifs de sa fugue on explore des dossiers secrets de la seconde guerre mondiale qui nous plongent dans une atmosphère fantastique. Mais
Kafka sur le rivage est aussi un roman d'amour et d'apprentissage, où la réalité laisse facilement la place à l'extraordinaire, où l'espace et le temps peuvent se tordre et se télescoper. On quitte donc très vite les sentiers balisés des genres littéraires connus et on plonge dans un univers indéfinissable. Mais même si le lecteur peut ressentir un certain désarroi on ne quitte pas facilement le récit et les personnages qui révèlent au fil des pages une fragilité et une poésie inattendues.

Écouter La bibliothèque de Pascale Ferran.

MURAKAMI, Haruki, Kafka sur le rivage, Paris : Belfond, 2006. Egalement en poche.

2 commentaires:

  1. Je l'avais commencé juste après avoir fini les Amants du Spoutnik, mais jamais fini (c'était l'époque où je lisais 4 bouquins en même temps). Je l'ai encore sur ma bibliothèque et je vais m'y remettre asap ;)

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  2. C'est un petit chef d'oeuvre ce livre très envoûtant.

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