On l'avait remarqué l'an dernier avec « Acousmatic Sorcery », un bricolage d'idées passionnant même si pas toujours abouti. Willis Earl Beal revient avec « Nobody Knows », son véritable premier album, une voix toujours
aussi puissante et habitée, une musique pleine de tensions, un certain
minimalisme, et un charisme hors du commun. Le début de l'album est relativement « classique », à l'image de son duo de soul à l'ancienne avec Chan Marshall aka Cat Power (« Coming Through »). Finalement
l'album prend sa véritable dimension lorsque l'artiste de Chicago laisse
parler sa folie naturelle. « Je parviens à canaliser toute cette folie
pour la transformer en quelque chose de magique ; ça tient presque de la
sorcellerie » dit-il sur Gonzaï. Une sorcellerie qui nous file des frissons comme
sur « Too Dry to Cry », ses arpèges de guitare, son tambour, ses
claquements de mains, et une voix qui sort des tréfonds de son âme. Avec Willis Earl
Beal, On ne sait jamais si on va plonger en enfer (« Ain't Got No
Love ») ou s'envoler pour le paradis (« Blue Escape ») et « Nobody
knows », peut-être même pas lui !
Willis Earl Beal - Nobody Knows - XL Recordings - 2013
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